Le banquier n'est pas celui qu'on croit Contenu réservé aux abonnés
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Les métiers de la banque de détail, en déclin, font partie des ceux qui offrent une réelle mobilité sociale à des profils issus des classes moyennes.
Par Elsa Conesa
A force, on finit par s'habituer. L'an dernier , ce sont plus de 60.000 postes qui ont disparu dans les banques en Europe. En 2018, c'étaient plus de 70.000. Il y a peu de chances que le millésime 2020 soit meilleur : les banques sont rarement imperméables aux difficultés des ménages et des entreprises. Même si une partie de ces coupes se font dans des métiers de banque d'investissement, le gros des bataillons demeure constitué d'emplois intermédiaires, de conseillers dans les agences et plus généralement dans les métiers de la banque de détail, qui souffrent tout autant.
En France, ces chiffres restent difficiles à appréhender car les banques ont pris l'habitude de les faire absorber par des départs liés à la pyramide des âges, très favorable. Mais la réalité demeure : l'emploi dans le secteur bancaire de l'hexagone est retombé à son niveau d'il y a quinze ans . Depuis la crise, des centaines d'agences ont fermé sur le territoire. Et le mouvement va s'accélérer. Confrontées à l'évolution des usages de leurs clients, que le confinement a rendus encore plus accros aux smartphones, soumises à des taux durablement bas qui pèsent sur leurs marges, les banques doivent se transformer et faire évoluer leur main-d'oeuvre.
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