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Mis à l'épreuve, les indépendants montrent la voie

Alors que 72% des indépendants ont subi une baisse de revenus durant le confinement, leur capacité à rester «expert» donne un avant-goût des compétences pour organiser le travail de demain.

Si 72 % des travailleurs indépendants ont perdu au moins une activité, 82 % prévoient de garder ce statut.
Si 72 % des travailleurs indépendants ont perdu au moins une activité, 82 % prévoient de garder ce statut. (iStock)
Publié le 1 juil. 2020 à 07:00Mis à jour le 1 juil. 2020 à 07:29

Dans le monde d'après , l'organisation des nouveaux modes de travail reste un grand défi. Très à l'aise avec les outils digitaux, flexibles dans leur manière de travailler, les freelances étaient plutôt bien rodés quand le travail à domicile s'est imposé comme la norme à adopter durant la période de confinement. Hors période de crise, ils passent déjà en moyenne 59 % de leur temps de travail chez eux, et 28 % chez leurs clients, selon l'étude réalisée auprès de 2.500 indépendants européens.

« Après la crise, le temps de télétravail des salariés va se rapprocher de celui des freelances », prédit Romain Gailhac, chef de projet au BCG, qui constate que les cadres ont repris le chemin du bureau, mais seulement partiellement (environ deux à trois jours par semaine). Il s'appuie également sur une autre étude réalisée par son cabinet avec l'ANDRH, publiée en juin, selon laquelle 85 % des DRH en France souhaitent un développement pérenne du télétravail.

Travailler vite

L'adaptation au télétravail n'était pas le seul choc subi par les employés. Ils ont également dû faire preuve d'une grande adaptation, et là aussi les freelances montrent la voie. Trois quarts d'entre eux (73 %) disent travailler avec des méthodes « agiles ». « Ce mode de travail vient du monde de la tech. Il permet de produire et de délivrer un produit viable le plus vite possible », explique Romain Gailhac. En mode agile, on privilégie les boucles courtes, des délais de validation rapide, pour adapter constamment le développement du produit aux attentes du client.

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Cette obsession du client se traduit également par le niveau d'expertise que souhaitent constamment améliorer les indépendants. L'étude révèle par exemple qu'au-delà de leur activité les freelances français consacrent plus de quatre heures par semaine à s'autoformer, soit près de 10 % de leur temps de travail. La quasi-majorité d'entre eux (95 %) se forment avec des articles, des livres et des vidéos. Alors que plus de la moitié opte pour des plateformes d'e-learning ou encore la formation avec leurs pairs, à travers des rencontres et des conférences (23 %).

Un statut prisé

Cette expertise a d'ailleurs été leur salut pendant la crise. Contrairement aux idées reçues, ils semblent plutôt bien résister face à la crise. Chez Malt , par exemple, l'activité est restée stable. Selon l'étude, 84 % des freelances interrogés par Malt et le BCG prévoient de rester indépendants, et ce même si près de 72 % ont perdu au moins une activité.

« Ceux qui s'en sortent le mieux sont souvent sur des domaines d'expertise très pointus, très demandés, observe Alexandre Fritti. Ce sont des profils capables de rebondir rapidement, et ceux-là en particulier ne sont pas prêts à abandonner la flexibilité de ce modèle. »

Fabiola Dor - Les Echos Start

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