Vers une augmentation du coût de la scolarité à la fac ?

DISSENSUS. Le Conseil d’Etat vient de valider la possibilité pour le gouvernement de multiplier par quinze les droits d’inscription à la fac. Entre universitaires, la possibilité de faire payer les étudiants suscite toutefois de profonds clivages.

C’est un vieux rêve d’Emmanuel Macron. Il y a douze ans, dans la prestigieuse revue « Esprit », le jeune inspecteur des finances, déjà soucieux de dessiner un avenir à son pays, livrait sa vision idéale du supérieur : une dizaine d’universités puissantes, libres de recruter qui bon leur semble, et dotées d’une véritable autonomie budgétaire. Une partie de ce programme a d’ores et déjà été mise en place, la nouvelle plateforme d’accès au supérieur, Parcoursup, permettant de facto aux meilleures formations de choisir leurs étudiants. Dans la foulée, le gouvernement a autorisé les universités à augmenter très nettement les droits d’inscription des étudiants étrangers (2 770 euros en licence, 3 770 en master). Ce qui a été perçu par beaucoup comme le prélude à une réforme plus large mettant fin à la quasi-gratuité de la fac (180 euros pour une année de licence !).

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En octobre dernier, le Conseil constitutionnel avait quelque peu compliqué la donne. Saisi par le Conseil d’Etat, suite à un recours des organisations étudiantes, il avait en effet consacré le principe de « gratuité de l’enseignement supérieur public ». Tout en soulignant que ce principe ne s’opposait pas… à la mise en place de frais, « modiques » et modulés en fonction des revenus des familles.

Cette notion – pour le moins si…

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