A Paris, l’appli Affelnet laisse près de 700 élèves de troisième sur le carreau

par Fanny Guyomard
publié le 6 juillet 2020 à 21h11

Le collège fini, les élèves de troisième peuvent souffler. Sauf ceux qui ne savent toujours pas où ils seront scolarisés à la rentrée. Avant la fin du mois de juin, ils devaient inscrire sur Affelnet (le «Parcoursup» des collégiens) la liste des huit à dix lycées qu’ils espéraient intégrer au mois de septembre. Mais à Paris, 668 jeunes ont découvert qu’aucun de leurs souhaits n’avait été validé à l’issue du premier tour. Ils ont jusqu’à ce mardi midi pour formuler de nouveaux vœux. Problème : il reste seulement 97 places non demandées.

«Il est impensable que ces élèves ne soient pas scolarisés en seconde», s'inquiète Ghislaine Morvan-Dubois, vice-présidente de la FCPE Paris, qui relaye la «colère» des parents. L'an dernier, les quelque 500 collégiens qui n'avaient pas trouvé de classe de seconde à Paris dès le premier tour avaient quand même bien rejoint les bancs du lycée à la rentrée. «Sauf qu'il avait fallu attendre fin août pour que tous soient fixés ! C'est une torture pour l'élève qui ne peut pas partir en vacances sereinement», signale Ghislaine Morvan-Dubois.

Le rectorat de l'académie de Paris avait pourtant prévu 104 places supplémentaires par rapport à 2019. Mais voilà : les élèves de troisième ont été plus nombreux à s'inscrire en voie générale, exceptionnellement saturée cette année. La crise sanitaire en serait l'un des facteurs, analyse la FCPE, car elle a conduit les professeurs à «une plus grande bienveillance» lors des conseils de classe, délivrant plus de passages en filière générale.

Les lycées professionnels ont également pâti d'un manque de visibilité car les élèves n'ont pas toujours pu les visiter. Le rectorat indique que des places y sont disponibles. L'autre facteur d'embouteillage est l'augmentation de la demande de collégiens du privé vers le public. Pour le rectorat, la situation n'est pas alarmante : parmi ces 668 candidats, une partie devrait se rabattre sur le privé et des vœux moins «irréalisables». Car l'affectation dans un lycée dépend notamment de la distance depuis le domicile et il est possible que des élèves aient visé un établissement parisien trop éloigné. La compétition pour les lycées parisiens bien cotés accroît logiquement les chances de certains de se retrouver sur la touche. Il faudra attendre jeudi avant de connaître les résultats du second round.

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