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La pédagogie des enseignants français reste très traditionnelle

À rebours des idées reçues, la pratique dominante dans les collèges reste l’enseignement explicite, façon cours magistral. François BOUCHON/Le Figaro

DÉCRYPTAGE - A contrario du «pédagogisme», 81% des profs de collège privilégient une instruction classique.

Intemporel fonctionnement de l’école à la française… Les livres sur les méthodes pédagogiques innovantes fleurissent, les applications éducatives ludiques sont téléchargées en masse par les familles mais, dans leurs classes, les enseignants français s’en tiennent à une pratique essentiellement classique. C’est ce que révèle une enquête de la Depp, le service de statistiques du ministère de l’Éducation nationale, dévoilée début juillet.

Ils ont questionné en 2018 les pratiques pédagogiques de 4000 enseignants de collèges, tant publics que privés sous contrat. À rebours des idées reçues, tendant à assurer que le «pédagogisme» aurait envahi l’Éducation nationale, cette note montre que la pratique dominante reste l’enseignement explicite, façon cours magistral. Cette instruction directe, fortement guidée et structurée, est utilisée «fréquemment» par 81% des professeurs: l’enseignant explique les objectifs de son cours et vérifie la compréhension des élèves.

33% des professeurs proposent fréquemment aux élèves des grilles d’autoévaluation pour qu’ils mesurent leurs progrès et leurs difficultés.

Les pratiques visant l’implication…

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27 commentaires
  • megalow

    le

    La classe inversée avec des élèves qui ne peuvent ou ne voudront rien faire après l'école...
    Il faut plus d'heures d'école dans les zones socialement défavorisées et plus de jours de classe aussi.
    L'école éduque...

  • Kiwala xxxxx

    le

    Je ne m'étonne pas de lire que plus de 80% des enseignants "ne sont pas à l'aise" avec les méthodes imposées par les "pédagogistes", quoique... ces méthodes structurent en réalité, quasi tous les programmes, directives et manuels : ils ont donc peu de chances d'y échapper, même s'ils ne s'y retrouvent pas eux-mêmes, ce que j'ai pu maintes fois constater, particulièrement dans la compréhension de ce qui se nomme aujourd'hui "grammaire du discours", que nombre d'enseignants ne comprennent manifestement pas toujours eux-mêmes – pas plus, du reste, que les parents totalement déboussolés par ce que leurs enfants sont supposés "apprendre"...
    Nul ne saurait jeter la pierre aux uns comme aux autres : pour être relectrice professionnelle, et adorant la grammaire, et étant moi-même parent d'élève, combien de fois ne me suis-je pas arraché les cheveux en essayant de "comprendre" moi-même ce que j'étais supposée "expliquer" à mon fils, mais qui était quasi incompréhensible tel que ça lui était présenté ! Souvent incohérent, illogique, voire contraire à ce qui venait d'être exposé avant, etc.
    Et, surtout, totalement inutile à connaître et à "comprendre" au moins jusqu'au bac !
    Je conçois, donc, que nombre de "profs de français", en particulier, y aient perdu et leur latin et leur foi dans leur métier, lorsqu'ils doivent faire trouver à leurs 4es, dont la moitié sait à peine lire, "le point de vue de l'énonciateur" ou des "anaphores" dans une tirade de Corneille. De quoi dégoûter de lire.

  • Patrick Jammet 1

    le

    ... Phonétiquement j'ai compris que l'ultime consécration éducative, plus qu'académique, la Palme; était, et tout cosmiquement cela puisse paraître, le titre de Duc, plus au-delà !?- L'Annihilation ! Pouvoir.

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