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Emploi : le plan d'Emmanuel Macron pour sauver l'embauche des jeunes

Le chef de l'Etat a annoncé lors de son interview du 14 Juillet une exonération de charges jusqu'à 1,6 SMIC « pendant un ou deux ans ». Autres mesures : 300.000 « projets ou contrats d'insertion », 100.000 postes supplémentaires en service civique et 200.000 places en formation supérieure pour ceux qui veulent prolonger leurs études.

Les jeunes risquent d'être les premières victimes de la crise économique.
Les jeunes risquent d'être les premières victimes de la crise économique. (Franck CRUSIAUX/REA)

Par Alain Ruello

Publié le 14 juil. 2020 à 17:12Mis à jour le 14 juil. 2020 à 19:01

Priorité affichée du plan de relance, la jeunesse va faire l'objet de mesures à la fois massives et en partie inédites pour éviter que l'embauche de ceux - environ 700.000 - qui vont arriver sur le marché du travail d'ici à la rentrée ne vire à la Bérézina. « C'est à notre jeunesse qu'on a demandé le plus gros effort : de ne pas sortir, de ne pas pouvoir passer ses examens, parfois de devoir renoncer à sa première embauche », a souligné Emmanuel Macron ce mardi, lors de son interview à l'occasion du 14 Juillet , avant de préciser les grands dispositifs à venir, au-delà de ce qu'il a déjà annoncé en faveur de l'apprentissage .

Le premier dispositif prendra la forme d'une exonération de charges jusqu'à 1,6 SMIC pour favoriser, en particulier, l'embauche de salariés à « faibles qualifications ». Ce dispositif est « exceptionnel parce qu'il durera un à deux ans, on va l'évaluer », a indiqué le chef de l'Etat, sans plus de détails.

Quel périmètre de charges - a priori salariales étant donné qu'il n'y a plus de cotisations patronales sur les bas salaires - seront exonérées ? Jusqu'à quel âge ? Pour quels types d'embauches (CDI, CDD longs ou tous contrats de travail) ? Avec quelle pente d'allègement, en biseau ou par pallier ? Le tout pour quel coût ? Autant de questions sans réponses à ce stade, le ministère du Travail renvoyant à « une proposition » qui sera faite aux syndicats et au patronat lors de du sommet social ce vendredi à Matignon .

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Mécanismes « nouveaux »

Poussée par la ministre du Travail sortante, Muriel Pénicaud, cette exonération était en concurrence avec un dispositif plus classique de versement de prime forfaitaire, comme « Les Echos » l'avaient dévoilé . Le temps de remanier le gouvernement, ne manquait plus que l'arbitrage final d'Emmanuel Macron, compte tenu de son coût potentiel pour les finances publiques.

Le principe : pour chaque embauche, l'employeur continuerait à verser le net prévu mais l'Urssaf n'appellerait pas tout ou partie des cotisations. Pour le jeune, pas de perte de droit. Pour l'entreprise, une amélioration sensible de sa trésorerie. Dans le scénario le moins coûteux (jusqu'à 1,6 SMIC et 25 ans maximum), la mesure est censée sécuriser 215.000 embauches, selon nos informations.

Cette exonération de charges sera complétée par des « mécanismes nouveaux », a ajouté Emmanuel Macron, au premier rang desquels « 300.000 projets ou contrats d'insertion » pour ceux « qui n'ont pas réussi à trouver l'entreprise qui leur signe leur contrat d'apprentissage ou leur alternance ». Il s'agirait en fait de parcours d'insertion, vocable regroupant des dispositifs existants comme la garantie jeunes, un dispositif d'insertion lancé en 2013 spécialement taillé pour les 16-25 ans les plus précaires et dont les Missions locales ont la responsabilité.

A cela s'ajouteront 100.000 places en service civique dans les six mois à venir, en plus des 140.000 déjà budgétées. Dernier dispositif enfin, le gouvernement va assurer 200.000 places en formation qualifiantes supérieures pour que les jeunes sans « aucune perspective d'embauche » puissent poursuivre leurs études entre un et deux semestres. « Avec un accompagnement social », a promis Emmanuel Macron.

Alain Ruello

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