Télétravail : pas de « révolution » en vue pour les Français Contenu réservé aux abonnés
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Quatre mois après le début de la crise sanitaire, plus d'un salarié sur deux n'a plus du tout recours au télétravail, selon un sondage Ipsos-Perial pour « Les Echos ». Si son usage s'est généralisé pendant le confinement, une grande majorité n'y voit pas le futur du travail.
Par Marine Godelier
Le jour d'après n'est « pas pour demain en ce qui concerne le télétravail ». C'est le constat dressé par l'Ipsos, à l'issue d'une étude sur les habitudes professionnelles des salariés de bureau. Après avoir interrogé 700 d'entre eux, l'institut n'anticipe pas de « révolution » post-Covid-19 en la matière, qui obligerait employeurs et entreprises à repenser totalement l'organisation du travail.
Alors que le pourcentage de salariés exerçant en télétravail au moins une fois par semaine, habituellement inférieur à 30 %, a bondi de 35 points pendant le confinement, la tendance s'inverse depuis la levée des mesures d'urgence. Désormais, plus d'un sur deux (55 %) n'y a plus du tout recours. Le nombre de jours à domicile, qui s'élevait en moyenne à trois sur cinq pendant la crise du coronavirus, a chuté de moitié. Un phénomène « extrêmement surprenant » pour Etienne Mercier, le directeur du pôle opinion et santé d'Ipsos, qui a piloté l'étude. « Beaucoup d'entreprises ont appelé à un retour sur site, mais le reflux est bien plus conséquent que prévu », explique-t-il.
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