Relance économique
La jeunesse agricole doit être aussi « la priorité » d'E. Macron selon la CR

La section "jeunes" de la Coordination rurale déplore en particulier « le durcissement des conditions d’accueil des apprentis » dans les entreprises en général, et dans les exploitations agricoles, alors que « l’apprentissage est la voie de prédilection pour apprendre le métier d’agriculteur ». « Responsabilité juridique trop large, contraintes incompatibles avec l’acquisition des savoirs-faire agricoles, coût trop élevé, etc. » : prendre des jeunes en apprentissage devient de plus en plus « contraignant et risqué », donc dissuasif pour les exploitants agricoles. « Une fois leur diplôme en poche, nos jeunes devront s’installer et donc acquérir du foncier, poursuit le syndicat dans son communiqué du 17 juillet. Débute alors pour eux un long chemin de croix. »

La CR demande donc au gouvernement de créer des « prêts d’honneur à taux 0 » pour tous les candidats à l'installation en agriculture et de remettre en place « le crédit transmission » pour les successions familiales. Le syndicat pointe également du doigt le PPP (plan de professionnalisation personnalisé) qui, selon lui, « illustre parfaitement l’aberration d’un système trop complexe ». « Cette formation est beaucoup trop lourde et chronophage pour des jeunes qui ne peuvent se permettre d’y consacrer plusieurs mois sans perspective de rémunération, détaille-t-il.

Ce qui explique que « près de la moitié des jeunes de moins de 40 ans s’installent sans percevoir d’aides ». C'est pourquoi la section syndicale "jeunes" souhaiterait que « le PPP se limite au stage 21h pour tous les titulaires d’un diplôme de niveau IV » et que « les conditions de suivi et d’engagement soient assouplies ». « Si la jeunesse doit être la priorité de la relance de l’économie, alors le ministère de l’agriculture a du pain sur la planche », insiste Joris Miachon, responsable de la section "jeunes" de la CR.

Inscription à notre newsletter

Déja 2 réactions