Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

L’enseignement supérieur au défi d’une « orientation choisie »

Alors que l’afflux de bacheliers met les universités sous pression, un rapport parlementaire chiffre à 550 millions d’euros le coût des réorientations pour la seule première année du supérieur.

Par 

Publié le 22 juillet 2020 à 12h03

Temps de Lecture 3 min.

Article réservé aux abonnés

Voilà un rapport qui tombe à point nommé. Alors que plus de 50 000 bacheliers étaient encore sans proposition d’affectation sur Parcoursup à la mi-juillet, les députés de la Loire Nathalie Sarles (La République en marche) et Régis Juanico (Génération.s) devaient présenter, mercredi 22 juillet, devant le comité d’évaluation et de contrôle de l’Assemblée nationale les conclusions de leur mission d’évaluation de l’accès à l’enseignement supérieur.

Un travail d’un an très attendu, alors que l’accès aux études cristallise, plus encore en cette fin d’année scolaire bousculée par la crise sanitaire, les inquiétudes des lycéens et de leurs familles qui peinent à se projeter vers la rentrée.

Lire aussi Article réservé à nos abonnés L’afflux de bacheliers met les universités sous pression

A la lecture du rapport de 155 pages que Le Monde a pu consulter avant sa diffusion, un constat ressort : si, pour les rapporteurs, la plate-forme Parcoursup, deux ans après sa création, ne parvient toujours pas à susciter une « pleine adhésion » dans l’opinion, le « maillon faible », pour eux, est ailleurs. Ou au-delà : il réside dans les faiblesses d’un système d’orientation qui, de la fin du collège à l’entrée dans le supérieur, en dépit des réformes qu’il a connues et des très nombreux acteurs qu’il implique, reste « insuffisamment lisible » et « insuffisamment coordonné ». Un système « complexe à comprendre et laborieux à actionner », résume RégisJuanico. Au grand dam d’élèves qui finissent par ne plus savoir vers qui se tourner : près des deux tiers privilégieraient une information glanée sur Internet, et pas toujours sur des sites « labellisés ». Ils semblent aussi de plus en plus nombreux, dans les milieux privilégiés, à consulter des coachs privés.

Le poids des déterminismes

Egrenés au fil du rapport, puisés dans les travaux de recherches et les enquêtes, quelques chiffres viennent rappeler, mieux qu’une longue démonstration, le poids des déterminismes sociaux et territoriaux qui pèsent sur l’orientation et la capacité à se projeter. Ainsi, les élèves de Paris et des villes de plus de 100 000 habitants sont deux fois plus nombreux à postuler en classe préparatoire que les élèves des communes de moins de 2 000 habitants. Quelque 54 % des élèves des catégories populaires – contre 39 % des milieux favorisés – ont saisi seuls le plus souvent leurs choix sur Parcoursup. Signe que l’accompagnement n’est pas le même d’un lycée à un autre, ces jeunes déclarant avoir été seuls sur Parcoursup sont nombreux à regretter de n’avoir eu aucun entretien personnalisé à ce sujet (53 %) ou aucun échange avec un professeur principal (20 %). Lorsqu’ils sont accompagnés par leurs professeurs principaux, les trois quarts des lycéens se disent satisfaits. Mais près d’un tiers n’en aurait pas bénéficié.

Il vous reste 40.6% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.