C’est un incontournable du mois d’août. Depuis 2003, l’organisation Shanghai Ranking Consultancy publie le classement des meilleures universités du monde. Si comme toujours, ce sont les établissements américains qui dominent ce palmarès, les universités françaises sont en nette progression.

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Harvard, première pour la 18e année consécutive

Dans les dix premières places se trouvent huit universités américaines. Parmi elles, l’incontournable et très prestigieuse institution de Harvard, en première position pour la 18e année consécutive. L’université américaine de Stanford (2e) et l’université britannique de Cambridge (3e) ferment le podium.

Oxford, traditionnelle rivale de Cambridge, perd deux places par rapport à l’an dernier et se retrouve à la 9e place. Le Massachusetts Institute of Technology (MIT), en 4e position, Berkeley (5e), Princeton (6e) maintiennent leur rang. Colombia University, en se hissant à la 7e position, gagne une place.

Cinq universités françaises dans le top 100

Parmi les 20 premières universités du monde, 15 sont américaines. D’autres établissements s’illustrent toutefois. Dans le top 50, figurent notamment l’University College de Londres (16e) et l’Ecole polytechnique fédérale de Zurich (20e). L’université de Toronto est 23e, et l’université de Tokyo est 26e.

Côté français, les nouvelles sont plutôt bonnes. Trois universités françaises parviennent à se hisser à des places honorables. C’est le cas de l’université Paris-Saclay, qui fait une entrée très remarquée à la 14e position, et de l’université Paris-Sciences-et-Lettres (PSL), qui se positionne au 36e rang. Ces établissements expérimentaux (à savoir des établissements qui en regroupent plusieurs) se trouvent pour la première fois dans le classement de Shanghai. En 39e position, Sorbonne Université gagne quant à elle cinq places par rapport à 2019.

Preuve que ces regroupements d’établissements ont réussi leur mission, à savoir faire gagner des places aux institutions qui les composent et rivaliser avec les grandes universités étrangères. Un constat qui avait déjà été fait en juin dernier lors de la publication du classement thématique de Shanghai. Paris-Saclay s’était vue attribuer le titre de meilleure université du monde en mathématiques devant Princeton. La ministre de l’enseignement supérieure Frédérique Vidal s’était alors réjouie: «Nos universités sont enfin reconnues à leur juste valeur».

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Dans un communiqué, le ministère avait salué la performance des établissements expérimentaux comme Paris-Saclay qui, depuis novembre 2019, se compose de la faculté des Sciences d’Orsay, l’Ecole normale supérieure Paris-Saclay, AgroParisTech, CentraleSupélec et l’Institut d'optique. En 2019, Paris-Sud s’était hissée à la 37e place du classement de Shanghai. Grâce au regroupement Paris-Saclay, elle gagne 23 places.

Il en va de même pour Paris-Sciences-et-Lettres (PSL) qui comprend notamment l’Ecole nationale supérieure de chimie de Paris, l’Ecole normale supérieure ULM, l’Ecole pratique des hautes études, l’Ecole supérieure de physique et de chimie industrielles de la ville de Paris, l’Ecole nationale supérieure des mines de Paris et Paris-Dauphine. Si en 2019, l’Ecole normale supérieure, établissement le mieux classé de ce regroupement, était en 79e position, elle a gagné, grâce à son rapprochement avec d’autres institutions, 43 places cette année.

Cinq universités françaises dans le top 100

Dans un communiqué publié ce jour, Frédérique Vidal a félicité «les établissements et toutes les équipes qui ont été distingués». «Les efforts initiés afin de permettre le rayonnement de nos universités à l’international commencent à porter leurs fruits», a-t-elle déclaré.

Dans le top 100 des universités, cinq sont françaises (contre 3 en 2019, en 2018 et 2017). Parmi elles se trouvent notamment les universités de Paris (65e) et de Grenoble Alpes (99e). Elles sont 18 à se trouver dans le top 500 (contre 21 en 2019). Enfin, dans le top 1000, elles sont au nombre de 30 (contre 35 l’an dernier). Parmi les établissements en progression, il y a l’université de Lorraine, l’université d’Auvergne, l’université de Bourgogne, l’université de Rennes, l’université de Savoie. Toutefois, cinq établissements perdent des places. C’est notamment le cas de l’université de Toulouse 1, Lille, Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines, Poitiers et Orléans.

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Quelle méthodologie?

Quels sont les critères établis par l’université de Shanghai pour organiser son palmarès? Une attention est tout particulièrement portée sur le nombre de prix Nobel et de médaille Fields obtenus par les diplômés et les professeurs. Mais également, le nombre d’enseignants le plus cités dans leur catégorie ainsi que celui des publications dans les revues scientifiques Nature and Science ou indexés dans le Science Citation Index-Expanded et le Social Science Citation Index. Ainsi, le classement de Shanghai ne prend pas en compte les méthodes pédagogiques des universités ou encore, le taux d’employabilité des élèves.

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