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A travers l’Europe, la révolution du télétravail

La pandémie de Covid-19 a bouleversé l’attitude des entreprises face à cette pratique très appréciée des salariés. En Allemagne et au Royaume-Uni, environ 40 % des entreprises envisagent de la pérenniser.

Par  (Londres, correspondance),  (Malmö (Suède), correspondante régionale), ,  (Rome, correspondance),  (Madrid, correspondance) et  (Berlin, correspondance)

Publié le 24 août 2020 à 02h07, modifié le 24 août 2020 à 15h52

Temps de Lecture 8 min.

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A la fin du confinement en Angleterre, Aviva a progressivement permis aux employés qui se plaignaient de travailler de chez eux de retourner au bureau. L’offre n’a visiblement guère attiré : mi-août, seuls 500 de ses 17 000 employés étaient de retour. La compagnie d’assurances se prépare désormais à accélérer la tendance et prévoit… 10 % de sa main-d’œuvre en présentiel le mois prochain. Ses bureaux vont encore résonner vide pendant longtemps.

« La pandémie a mis en place la plus grande expérience de télétravail jamais tentée, et les gens se sont rendu compte que ça marchait », estime Peter Cheese, directeur du Chartered Institute of Personnel and Development, l’organisme représentant les professions de ressources humaines au Royaume-Uni. Pour lui, c’est une évidence : « Nous sommes en train de vivre un changement de long terme. » Même une fois le Covid-19 sous contrôle, on ne reviendra pas au travail systématique au bureau.

Son organisme a mené un sondage auprès d’un millier d’entreprises britanniques : 37 % prévoient que leurs employés travaillent partiellement de chez eux après la crise, contre 18 % avant. Même constat en Allemagne : selon un sondage de l’Institut Fraunhofer pour l’économie du travail réalisé auprès de 500 sociétés, publié début juillet, 42 % de celles-ci ont décidé d’étendre les possibilités de télétravail à l’avenir. « La crise due au coronavirus pourrait signifier une poussée durable du travail à la maison », estime Oliver Falck, expert à l’institut économique Ifo. Les pays du sud de l’Europe se montrent cependant moins enthousiastes. Comme un symbole, la mairie de Milan vient de demander à la majorité de ses employés de retourner travailler dans ses locaux.

Une évidence

Travailler de chez soi ne concerne, bien sûr, qu’une partie de la population. Pendant le confinement, le quart de la main-d’œuvre (médecins, éboueurs, commerçants…) continuait à se rendre sur leur lieu de travail. Pour eux, rien ne changera. Mais un peu partout en Europe, alors que la rentrée se profile, la question du retour au bureau se pose. Et tout semble indiquer qu’un changement structurel est en cours.

« En quelques mois, nous avons accompli vingt ans de progrès dans notre attitude vis-à-vis du travail flexible » – Emma Holden, directrice des ressources humaines chez Schroders

En Allemagne, l’assureur Allianz, 150 000 salariés, est un symbole. Le groupe a annoncé, début août, son intention de généraliser le « home office » (en anglais dans le texte). A terme, au moins 40 % de son personnel devraient travailler depuis la maison, prévoit la direction de la compagnie.

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