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Ecole : la ruée vers l’air

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A la faveur de la crise sanitaire, l’idée de l’enseignement en plein air gagne du terrain parmi les profs français, séduits par une méthode plébiscitée dans les pays nordiques pour ses effets sur le bien-être et les facultés d’apprentissage des enfants.
par Marie Piquemal, Photo Théophile Trossat
publié le 31 août 2020 à 20h06

Et si en cette ambiance plombante de rentrée scolaire sous le signe du Covid, où l'on parle en boucle de masques, galère de cantine et salles de classe exiguës, on trouvait une raison de se réjouir ? Façon bouffée d'air, qui donne la pêche. L'idée : après tout, cette crise sanitaire est peut-être l'occasion de penser l'école autrement. D'expérimenter la classe en plein air par exemple, hors des murs de l'école. Dans la cour de récré. Ou mieux : le parc municipal du bout de la rue, le long d'un chemin de campagne peu fréquenté, dans un champ de pommiers, voire un terrain vague entre deux immeubles. «Qu'importe. L'idée, c'est de sortir. D'appréhender un espace d'apprentissage différent. A ciel ouvert. Cela change tout, on enseigne autrement.» Crystèle Ferjou est une archiconvaincue.

Bien avant ce fichu virus, elle militait déjà pour la pédagogie par la nature. Comme enseignante dans sa pratique quotidienne d'abord, puis en tant que conseillère pédagogique dans l'académie de Poitiers. Depuis plusieurs années, elle accompagne des profs qui ont envie de se lancer. «Il y en a de plus en plus. Cet été, ça n'a pas arrêté, j'ai reçu plein de courriels d'enseignants dans le public. De partout. Puy-de-Dôme, Limoges… Quelque chose est en train de se passer. Je crois que cette épidémie est une sorte de déclencheur.» Alors, pendant le confinement, elle a accéléré son projet de livre (1), qui fournit des conseils pratiques à destination des collègues. «C'est le moment

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