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Plan de relance : 4.000 places créées dans les universités en cette rentrée

Le gouvernement a prévu, dans le plan de relance, d'investir dans la création de places dans l'enseignement supérieur pour « éviter d'avoir une génération perdue ». Sur les 10.000 annoncées pour cette rentrée, 4.000 devraient revenir aux universités, selon le ministère de l'Enseignement supérieur.

Le gouvernement a prévu 32 millions d'euros dans le plan de relance pour accroître le montant des prêts garantis aux étudiants.
Le gouvernement a prévu 32 millions d'euros dans le plan de relance pour accroître le montant des prêts garantis aux étudiants. (Simon LAMBERT/HAYTHAM-REA)

Par Marie-Christine Corbier

Publié le 7 sept. 2020 à 18:01Mis à jour le 7 sept. 2020 à 18:02

Il faut « éviter d'avoir une génération perdue », insiste-t-on au ministère de l'Enseignement supérieur. Dans le cadre du plan de relance gouvernemental , 180 millions d'euros sont prévus pour financer 10.000 places de plus en cette rentrée 2020 et 20.000 pour la rentrée 2021 dans l'enseignement supérieur. Le gouvernement entend faire face à l'afflux d'étudiants qui s'explique par des raisons démographiques, par le taux élevé de réussite au baccalauréat en juin dernier et aussi parce que la crise économique va conduire « des jeunes [à] retarder leur arrivée sur le marché du travail ».

Sur ces 10.000 places, annoncées voilà peu par la ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Frédérique Vidal, 4.000 devraient revenir aux universités, selon le ministère qui parle d'un « ordre de grandeur ». Les autres places relèvent surtout de formations médico-sociales dispensées par les régions. « L'ouverture de places fait l'objet de discussions avec les régions et les formations universitaires », indique-t-on dans l'entourage de Frédérique Vidal, où l'on souhaite « bouger le curseur en fonction des besoins plus précis qui vont remonter du terrain ». Il y a « une appétence particulière des étudiants pour le domaine de la santé au sens large, dans le médical et le paramédical », confiait ces jours-ci aux « Echos » Frédérique Vidal .

Le gouvernement envisage d'« abonder le budget des régions » pour qu'elles ouvrent des places dans les écoles d'infirmières ou paramédicales qui dépendent d'elles. « Cela correspond à une aspiration des étudiants et à un besoin, car il faut préparer les futurs professionnels pour irriguer le secteur de la santé, en cohérence avec le Ségur de la santé , selon la ministre. Or, on manque de candidats sur les emplois. On peut toujours en créer, mais si on ne forme pas de candidats, cela va finir par poser un problème et la situation ne pourra pas s'améliorer. »

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A ces 10.000 places qui relèvent de l'enseignement supérieur, s'en ajoutent 17.000 autres, qui doivent servir, selon le gouvernement, à « accompagner les réorientations et les élèves en CAP vers le diplôme et une insertion professionnelle ». Ces dernières relèvent du ministère de l'Education nationale.

Plus de prêts garantis pour les étudiants

Quant aux 20.000 créations de places prévues pour la rentrée 2021, la répartition n'est, pour l'instant, pas arrêtée. Les 30.000 places promises pour 2020 et 2021 viendront s'ajouter à celles annoncées dans le cadre du plan étudiant , en début de quinquennat, assure-t-on au ministère de l'Enseignement supérieur.

Pour aider au financement des études, le gouvernement a aussi prévu 32 millions dans le plan de relance pour accroître le montant des prêts garantis par la BPI (jusqu'à 15.000 euros), pour 2021 et 2022. La BPI disposait jusqu'ici de 4 millions d'euros pour distribuer des prêts garantis, sans caution, par l'intermédiaire de banques partenaires. Ils permettaient de distribuer 11.000 prêts. En mettant 20 millions sur la table, le gouvernement compte toucher 60.000 bénéficiaires. Il faut « que ceux qui veulent continuer à faire des études dans des écoles d'ingénieurs ou de commerce coûteuses puissent le faire, mais aussi que des étudiants inscrits à l'université ne soient pas contraints de devoir travailler en parallèle pour financer leurs études », affirme-t-on au ministère.

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Marie-Christine Corbier

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