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Une santé mentale dégradée pour plus d’un élève de 3e sur dix

Une étude de la Drees, publiée vendredi 4 septembre, montre que la détresse psychique est plus forte chez les filles que chez les garçons

Par Yassine Bnou Marzouk

Publié le 04 septembre 2020 à 11h05

Temps de Lecture 2 min.

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La direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) publie, vendredi 4 septembre, une étude sur la santé mentale des élèves de 3e, qui montre que plus d’un élève sur dix affiche une détresse psychique.

Un questionnaire auto-administré a été distribué à ces collégiens pour évaluer la qualité de leur sommeil, leur comportement alimentaire, les blessures cutanées auto-infligées, leur comportement suicidaire… Ce travail a été réalisé en marge de l’enquête nationale de santé scolaire de 2016-2017, mené avec l’éducation nationale. Les données sont « axées sur les comportements plutôt que sur les seules humeurs, trop fluctuantes à cet âge ». « L’enquête se veut plus descriptive qu’explicative », précise Valérie Carrasco, chargée de l’étude avec Nathalie Guignon.

La photo obtenue avec l’ensemble des données récoltées permet de dresser un constat. Les filles sont plus nombreuses que les garçons, parmi ceux qui souffrent. Les résultats montrent qu’un tiers des filles sont en détresse psychique contre un cinquième, seulement, des garçons. « On retrouve là une constante des enquêtes en population générale adulte dans lesquelles la santé mentale est en générale ressentie comme plus mauvaise par les femmes », note la Drees.

Rôle clé de l’hygiène de vie

Même si la majorité des élèves de 3e se sent bien, une partie d’entre eux (13 %) ont une santé mentale dégradée (8 %), voire très mauvaise (5 %). Les membres de ces deux derniers groupes ont des traits communs : le fait d’avoir essuyé des insultes, par exemple, ou encore celui de ne pas vivre dans une famille nucléaire classique.

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Les adolescents issus de milieu social favorisé sont particulièrement nombreux parmi ceux qui ont une santé mentale dégradée (24 %) et composent 15 % du groupe le plus touché. « Les premiers relèvent plus de la dépression. Les seconds, qui disposent des indicateurs les plus extrêmes, semble plus relever de critères borderline », commente la chargée d’étude sur la santé mentale.

Outre la consommation de drogue, associée à une santé mentale plutôt mauvaise, l’hygiène de vie joue aussi un rôle important. Ainsi, l’étude note une grande différence sur la prise régulière d’un petit-déjeuner entre les élèves qui se sentent très bien mentalement (73 %) et ceux qui ont une santé mentale très mauvaise (39 %).

L’étude souligne aussi le lien complexe entre les tentatives de suicides, les pensées suicidaires ainsi que les blessures auto-infligées. « Statistiquement, ces trois phénomènes sont liés, mais il n’y a pas d’explication univoque. Les scarifications peuvent être, pour certains, la première étape d’un comportement suicidaire qui peut aller jusqu’à un passage à l’acte. Et pour d’autres, cela va permettre d’échapper à une souffrance plus importante et éviter la tentative de suicide », analyse la chargée d’étude de cette enquête.

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