Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

« Dévasté », le spectacle vivant bénéficie d’un plan de relance ambitieux

Fortement touché par la crise sanitaire, le secteur va bénéficier d’une aide spécifique de 432 millions d’euros. Mais le maintien des jauges limitées en zone rouge rend la reprise très incertaine.

Par  et

Publié le 28 août 2020 à 11h11

Temps de Lecture 4 min.

Article réservé aux abonnés

Roselyne Bachelot, à l’Elysée, le 26 août.

Matignon transporté rue de Valois. Les visites d’un premier ministre au ministère de la culture sont si rares que celle-ci souligne combien l’exécutif se penche sérieusement sur les tourments du spectacle vivant. Les deux heures et demie de réunion, jeudi 27 août, entre Jean Castex, Roselyne Bachelot, une quarantaine de représentants des organisations patronales privées et publiques ainsi que quatre syndicats de salariés du spectacle vivant, ont permis des avancées importantes qui devraient permettre d’insuffler de l’oxygène à un secteur sinistré.

Au total, 432 millions d’euros ont été promis, dont 220 millions pour le secteur privé. Autre requête accordée, l’activité partielle sera financée jusqu’au 31 décembre. De même le crédit d’impôts sera prolongé jusqu’à la fin 2024, les conditions de remboursement des prêts garantis par l’Etat (PGE) seront assouplies tandis que, par ailleurs, un fonds de compensation de 100 millions d’euros – commun avec les salles de cinéma – doit permettre d’éponger les pertes liées à l’obligation des jauges réduites, dans les zones rouges. Il s’agit d’« un effort sans précédent que je piloterai pour sauver un secteur dévasté », a indiqué sur Twitter la ministre de la culture à l’issue du rendez-vous.

« La culture est en danger »

« Enfin on nous a dit : la culture c’est la France ! et on va vous aider à vous battre ! Alors que jusqu’à présent on avait l’impression de parler dans le vide », se réjouit Aurélie Hannedouche, déléguée générale du Syndicat des musiques actuelles. Même enthousiasme pour Aurélien Binder, vice-président du Prodiss, premier syndicat en France du spectacle vivant privé musical et de variété : « La profession est rassurée », dit-il. Bertrand Thamin renchérit : « Il y a une réelle prise de conscience du fait que la culture est en danger, et plus particulièrement le spectacle vivant », se réjouit le directeur du Syndicat national des théâtres privés, par ailleurs codirecteur du Théâtre Montparnasse, à Paris.

Olivier Darbois, président du Prodiss, avait évalué au cours de la réunion à 2,3 milliards d’euros de chute du chiffre d’affaires du secteur des musiques actuelles en 2020. Il a défendu âprement sa cause. « Nous sommes sans filets, non couverts par les assureurs et face à une incertitude complète sur la reprise », a-t-il martelé. Il avance qu’« une entreprise sur deux est menacée de faillite dans les mois à venir ».

Il vous reste 56.67% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.