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L’enseignement supérieur veut rouler pour l’hydrogène

A Belfort ou dans la région Auvergne-Rhône-Alpes, grandes écoles, laboratoires et universités sont sur le pied de guerre pour tirer parti du « plan hydrogène ».

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Publié le 15 septembre 2020 à 10h30, modifié le 06 octobre 2020 à 12h34

Temps de Lecture 7 min.

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Air Liquide, Engie, Total, Peugeot, Faurecia, Michelin… Ils sont venus, ils sont tous là. Mardi 8 septembre, pour la présentation de son plan hydrogène, le gouvernement a convoqué le ban et l’arrière-ban de l’industrie française. L’enseignement supérieur est là aussi. L’enseignement tout court, lycée et formation professionnelle compris.

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L’objectif est ambitieux : faire de l’hydrogène – qui représentera 12 % à 14 % du mix énergétique mondial à l’horizon 2050, selon l’Union européenne, et contribuerait, au mitan du siècle, à 20 % à l’objectif de réduction des émissions de CO2 – le fer de lance de la transition énergétique. En y mettant les moyens : pas moins de 7 milliards d’euros d’investissements publics d’ici à 2030.

Avec trois volets : « décarboner l’industrie » – première consommatrice d’hydrogène – grâce à une filière française de l’électrolyse (production d’hydrogène « vert » par électricité) ; « développer une mobilité lourde à l’hydrogène décarboné » (trains, camions, avions) ; mais aussi soutenir « la recherche, l’innovation » et la formation dans ce domaine.

65 millions d’euros pour soutenir la recherche

Concrètement, pour la partie enseignement, l’Etat va investir dans un premier temps 30 millions d’euros pour développer sur des sites communs – des « campus des métiers et des qualifications » – des formations spécialisées (lycées, IUT, universités, grandes écoles…). S’y ajoute un plan de 65 millions d’euros pour soutenir la recherche sur l’hydrogène et ses applications.

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Enseignants, étudiants, chercheurs, ingénieurs, techniciens supérieurs, les fantassins de l’hydrogène sont mobilisés. Anthony Thomas est l’un d’eux. « L’hydrogène est toujours un sujet parmi d’autres au cœur d’un ensemble sur les nouvelles énergies. Les choix politiques ont été jusqu’ici plutôt pour les batteries, avec l’idée de faire un Airbus de la batterie, pour soutenir le développement de la voiture électrique. Là, pour la première fois, on peut espérer un Airbus de l’hydrogène », se prend à rêver ce physicien, enseignant-chercheur à l’ENSI Poitiers. Une vision volontariste que partage son collègue Gilles Guerassimoff, de Mines ParisTech. Lui est en charge d’un mastère spécialisé en « optimisation des systèmes énergétiques », un cursus qui fit justement de la question hydrogène le thème de son congrès annuel en 2018.

Pour l’heure, universités et grandes écoles avancent en ordre dispersé. L’ENSI Poitiers est, avec un laboratoire de l’Ecole des mines ParisTech-PSL à Sophia Antipolis, la seule institution universitaire membre du conseil de l’Association française pour l’hydrogène et les piles à combustible (Afhypac), qui fédère les acteurs de l’hydrogène en France.

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