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Etudiants : avec le Covid, «on se sent volés»

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Projets d’études à l’étranger arrêtés net, recherches de stage obligatoire au point mort, jobs d’été souvent annulés… les effets de la crise sanitaire semblent infinis. Pour beaucoup, la rentrée universitaire est lourde de désillusions.
par Laurent Decloitre, à la Réunion, Stéphanie Harounyan, à Aix, Marie Piquemal, Sarah Finger, à Montpellier et Eva Fonteneau, à Bordeaux. Photo Nanda Gonzague
publié le 15 septembre 2020 à 20h31

En cette rentrée, il aurait dû être à Séville, en programme Erasmus. En prendre plein les mirettes, fouler le campus de la fac d'informatique, découvrir d'autres façons d'appréhender sa matière, peut-être. Dans son planning était aussi prévue une escapade de trois mois au Québec, dans le cadre d'une bourse de stage dégotée avec brio l'année dernière. Et puis, au bout du compte, Rémi, 27 ans, reste en région parisienne, va en RER à sa fac, et croise les doigts pour que les bibliothèques restent ouvertes malgré l'épidémie. «Dans ma promo de master, sur 24, seuls trois partent. Pour les autres, avec ce Covid, soit l'université n'accueille plus d'étudiants étrangers, soit ils ont fait comme moi, ils ont préféré annuler.» Il explique : «Si c'est pour être enfermé, et suivre les cours en distanciel dans un autre pays, quel intérêt ? Ce sont des frais pour pas grand-chose.» Il prend les choses du bon pied, même si son emploi du temps ressemble à un gruyère, «le temps que l'université ait une offre de cours pour nous…»

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Sarah Alpou devait, elle, être en train d'étudier au pays de Galles, dans le cadre d'un échange universitaire entre Cardiff et Toulouse, où la jeune femme a terminé un DUT en juin. Mais l'épidémie l'a conduite à renoncer au programme Erasmus et au

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