Covid

Entre amphis et ordis, l’équation insoluble des universités

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Avec une capacité d’accueil inchangée, la distanciation pousse les facs à opter pour des solutions hybrides.
par Olivier Monod, photo Nanda Gonzague
publié le 15 septembre 2020 à 20h31

Mi-présentiel, mi-distanciel, complètement démerdentiel. Ne cherchez pas de mot d'ordre ou de ligne directrice pour la rentrée universitaire : chacun fait comme il peut. Les universités n'ont pas les mêmes pratiques. Les composantes au sein des établissements n'ont pas non plus les mêmes pratiques. Enfin, les enseignants-chercheurs au sein d'une même composante n'ont pas les mêmes pratiques. Il faut dire que la consigne du ministère est un exemple parfait d'injonctions contradictoires. «La distance physique doit être recherchée et mise en place en ayant pour objectif un impact négatif aussi faible que possible sur les capacités d'accueil.» Il s'agit donc de respecter un mètre entre les étudiants sans réduire leur nombre. Pas étonnant d'avoir vu fleurir sur les réseaux sociaux des photos d'amphis bondés mais masqués.

Les plannings aussi sont des casse-tête insolubles. Les étudiants se retrouvent parfois avec des cours à distance juste après des cours en amphi. Ils les suivent donc, dans les couloirs de l'université. Si l'objectif est de limiter le nombre de personnes dans les bâtiments, c'est raté. «Le gouvernement n'a pas mis en place les conditions d'un travail collectif pour préparer la rentrée», regrette Franck Loureiro, secrétaire général adjoint du Sgen-CFDT. Le ministère a appelé seulement dimanche à une réunion de l'ensemble des acteurs en réaction à l'identification d'une dizaine de clusters dans des établissements après des soirées étudiantes.

Disparité de moyens organisée

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