Interview

Cours à distance à l'université : «En ligne, il faut faire de la pédagogie active»

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Pour Christian Verrier, ancien enseignant ayant beaucoup pratiqué la formation à distance, la méthode peut être performante si elle est bien utilisée.
par Fanny Guyomard
publié le 15 septembre 2020 à 20h31

Ancien maître de conférences, Christian Verrier a été le premier responsable de la licence en ligne Sciences de l’éducation, lancée à l’université Paris-VIII il y a vingt ans. Pour cet enseignant aujourd’hui retraité, la formation à distance porte ses fruits à condition d’y mettre les moyens. Il a supervisé un livre (1) qui relate cette expérience, dont peuvent s’inspirer les universités pour faire face à l’épidémie de Covid mais aussi à un manque de locaux.

Des enseignants se disent préoccupés par le risque de décrochage de certains étudiants avec l’enseignement à distance. Qu’en dites-vous ?

Cette forme d’enseignement peut constituer une motivation pour l’étudiant car elle lui laisse plus de liberté sur ses horaires de travail. Mais le cours ne doit surtout pas être magistral, avec un prof face caméra. Il faut faire de la pédagogie active, avec un côté ludique et interactif. Les étudiants peuvent poser des questions, travaillent par petits groupes et sont suivis par une équipe resserrée.

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Quelle est la bonne échelle ?

La jauge, c’est 100 étudiants pour une équipe de 20 encadrants : des professeurs, des maîtres de conférences, des chargés de cours et des accompagnateurs. Au-delà, on ne peut pas être à l’écoute et assurer un soutien continu. Lorsque j’étais en activité, je tenais absolument à connaître mes étudiants et à ce qu’ils me connaissent. La relation pédagogique est fondamentale. C’est comme lorsqu’on se souvient

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