Alors que l’épidémie due au coronavirus ne faiblit pas, le gouvernement s’apprête à alléger le règlement sanitaire en milieu scolaire. La coexistence entre ces deux informations, livrées à la même date, jeudi 17 septembre, et dans le même discours – celui du ministre de la santé, Olivier Véran –, agite depuis vingt-quatre heures la communauté éducative.
La circulation du Covid-19 est de nouveau « très active » dans l’Hexagone, a ainsi souligné M. Véran lors d’une conférence de presse destinée à devenir hebdomadaire. Il n’empêche : de « nouveaux éléments (…) vont nous permettre dans les tout prochains jours d’assouplir le protocole sanitaire dans les écoles et dans les crèches », a-t-il expliqué.
Le Haut Conseil de santé publique (HCSP), instance qui guide les décisions du gouvernement sur le plan sanitaire, a estimé, jeudi, que le « risque de transmission existe surtout d’adulte à adulte et d’adulte à enfant et rarement d’enfant à enfant ou d’enfant à adulte ». Il recommande de « ne pas considérer un adulte encadrant comme contact s’il porte un masque grand public de catégorie 1 répondant aux spécifications de l’Afnor [Association française de normalisation] ou un masque à usage médical [soit un masque en tissu répondant aux normes ou chirurgical] au contact d’un enfant de moins de 11 ans détecté positif Covid-19 et ne portant pas de masque ».
M. Véran a aussi cité le HCSP pour justifier le fait que les adultes en crèche devraient désormais porter un masque en présence des jeunes enfants accueillis – et pas seulement au contact d’adultes.
2 100 classes fermées
A l’école, l’évolution concernerait élémentaire et maternelle, et porterait sur les cas contacts, ces enseignants et élèves qui, même s’ils ont fréquenté un élève testé positif, ne devraient plus être renvoyés chez eux. « Lorsqu’un enfant est testé positif (…), il doit être isolé sept jours chez lui, mais les autres enfants de sa classe pourront normalement continuer à se rendre à l’école, a affirmé Olivier Véran. Les enfants doivent aller à l’école et il n’y a pas lieu de renvoyer les élèves chez eux, voire de fermer des établissements entiers à la première alerte. »
Ce qui n’est pas tout à fait le cas : à ce jour, il faut au moins trois cas positifs pour qu’une telle décision – à l’échelle d’un niveau ou d’un établissement – soit prise. Le changement à l’œuvre pourrait avoir un impact sur le nombre de classes fermées : elles étaient, deux semaines après la rentrée, près de 2 100 dans ce cas.
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