Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

Emmanuel Macron veut relancer deux dispositifs d’« égalité des chances » aux effets contrastés

Les « cordées de la réussite » et les internats d’excellence doivent être étoffés d’ici la fin du quinquennat. Lancés il y a plus de dix ans, ils restent complexes à évaluer.

Par  et

Publié le 21 septembre 2020 à 00h51, modifié le 28 septembre 2020 à 12h23

Temps de Lecture 7 min.

Article réservé aux abonnés

Accompagner les « jeunes talents » de milieu modeste, est-ce la solution pour débloquer l’ascenseur social en France, et remédier aux inégalités que l’école ne résorbe pas assez ? En déplacement à Clermont-Ferrand, en Auvergne, le 8 septembre, Emmanuel Macron a appuyé sur deux leviers déjà actionnés par ses prédécesseurs en matière d’égalité des chances : les « Cordées de la réussite » et les « internats d’excellence ».

Face à un public d’étudiants, le chef de l’Etat a exhorté la jeunesse à « retrouver la sève du mérite » ; il faut que chacun ait « la place qui lui revient en fonction de son mérite et pas de son origine », a-t-il défendu.

Les deux dispositifs remontent aux années Sarkozy – les « Cordées » comme les internats d’excellence ont été lancés en 2008. L’un et l’autre ont perduré sous la gauche, sans être particulièrement valorisés. Tous deux relèvent d’une même logique : accompagner, sur la base du volontariat, des « jeunes talents », des « pépites » de milieu modeste, qui n’ont pas l’environnement, les « clés » et les codes pour réussir.

« Ouvrir le champ des possibles », « briser le plafond de verre », « faire mentir les déterminismes »… Ces mêmes formules reviennent dans le débat à chaque quinquennat, et avec elles leurs objectifs difficiles à atteindre. En France en 2020, les enfants d’ouvriers représentent 11,5 % des étudiants du supérieur, contre 34,4 % pour les fils et des filles de cadres – quand les ouvriers comptent pour le quart de la population active ; les cadres pour 18 %. L’écart apparaît plus fort encore pour ce qui est des grandes écoles les plus élitistes, régulièrement épinglées pour leur manque d’ouverture sociale.

« Repérer les talents »

Voilà pour le constat. La réponse d’Emmanuel Macron est d’abord quantitative : faire passer de 80 000 à 200 000 les jeunes bénéficiaires des « Cordées de la réussite », ces collégiens et lycéens encadrés par des étudiants selon le modèle lancé, à l’orée des années 2000, par l’Essec avec son programme « Une grande école pourquoi pas moi ? »

Deuxième coup d’accélérateur : installer dans chaque département un « internat de la réussite », ce modèle qui mise sur l’encadrement scolaire mais aussi culturel ou artistique développé du temps où Jean-Michel Blanquer était recteur de Créteil. D’abord à destination des boursiers « méritants », il concerne aujourd’hui 8 000 élèves dans 44 établissements.

Il vous reste 75.72% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.