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L’industrie navale de défense, secteur prometteur d’embauches

L’industriel français Naval Group a déjà créé 2 000 emplois net depuis 2016, pour répondre aux commandes du gouvernement.

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Publié le 20 septembre 2020 à 15h45

Temps de Lecture 3 min.

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Le  groupe industriel français Naval Group, spécialisé dans la fabrication de sous-marins et de navires sur le site  de Loire-Atlantique, près de Nantes.

« Cela va vous surprendre, mais avec l’embauche de 5 000 personnes depuis 2016, un salarié sur trois a moins de cinq ans dans l’entreprise. » Nous ne sommes pas dans une start-up en pleine croissance, mais chez Naval Group, l’ex-Direction des constructions navales (DCN), l’une des plus anciennes sociétés françaises, puisant ses racines dans les arsenaux fondés par Richelieu en 1624, voici près de quatre cents ans. « En quatre ans, nous avons créé 2 000 emplois net », ajoute Caroline Chanavas, la directrice des ressources humaines de ce groupe de défense spécialisé dans la fabrication de sous-marins et de navires. Il s’agit de répondre aux commandes passées par le gouvernement, qui ont repris en 2014 après une période de creux, et aussi à celles décrochées à l’exportation.

« Dans l’industrie maritime militaire, les cycles sont très longs, parfois plus de soixante ans, puisqu’ils vont de la construction des bâtiments à leur entretien tout au long de leur vie, poursuit la DRH. Les programmes s’inscrivent dans la durée et nous devons en tenir compte pour la gestion des nos effectifs et de nos compétences. » Ainsi, par exemple, le dernier sous-marin nucléaire lanceur d’engins (SNLE) devrait sortir des ateliers en 2054. « Il ne s’agit pas de production automatisée, mais de tâches spécifiques nécessitant des compétences très précises », souligne-t-elle, la formation d’un manutentionnaire durant cinq ans, celle d’un soudeur de coque épaisse pour un navire s’étalant entre six et onze ans.

Rajeunissement de l’entreprise

Le groupe embauchera cette année 1 100 ingénieurs, techniciens et ouvriers, moins que les 1 500 prévus, les recrutements ayant été suspendus pendant les deux mois de confinement. « Les équipes n’ont parfois plus la disponibilité d’accueillir des nouveaux venus, cela prend du temps pour les former », observe la DRH.

Ce renouvellement entraîne un rajeunissement de l’entreprise où la moyenne d’âge est de 41,5 ans, contre 43 ans en 2016. Depuis quatre ans, 40 % des embauchés ont moins de 30 ans et 8 % plus de 50 ans. Pour faciliter l’intégration des jeunes, Naval Group a lancé voici deux ans des chantiers école pour former par petits groupes les nouveaux arrivants aux spécificités des métiers et surtout transmettre les compétences. Ils sont situés dans des espaces spéciaux au cœur même des ateliers concernés, comme c’est le cas sur le site de Nantes-Indret (Loire-Atlantique), spécialisé notamment dans la propulsion nucléaire des sous-marins.

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