Malgré le Covid, le bel avenir du transport aérien Contenu réservé aux abonnés
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La crise du coronavirus a cloué au sol une bonne partie de la flotte des compagnies aériennes et le secteur ne doit pour le moment sa survie qu'aux aides d'Etat. Ces turbulences, pour sérieuses qu'elles soient, ne devraient toutefois pas être fatales au transport aérien, dont les fondamentaux restent solides.
Par Bruno Trévidic
Le transport aérien n'a pas le moral. Un peu comme une star déchue qui aurait perdu son public et ses fans, il doit faire face, à la fois, à la disparition d'une grande partie de sa clientèle et aux attaques de ses détracteurs. Alors que la quasi-totalité des compagnies aériennes ne doivent leur survie qu'aux aides d'Etat, de nombreuses voix s'élèvent en Europe pour réclamer une réduction du transport aérien.
A vouloir monter toujours plus haut, le transport aérien se serait-il brûlé les ailes ? C'est mal connaître l'extraordinaire résilience du secteur et ce qui alimente sa croissance. Malgré quelques trous d'air, comme les chocs pétroliers de 1973 et 1979, les deux guerres du Golfe, le 11 septembre 2001, l'épidémie de SRAS de 2003 et le krach de 2008, le nombre de passagers aériens n'a jamais cessé de grimper. Il est passé de 108 millions en 1960, à 1 milliard au début des années 2000 et 4,5 milliards de passagers en 2019. Les dernières prévisions d'avant-crise tablaient sur 8,2 milliards de voyageurs en 2037. La crise actuelle, qui devrait se traduire par un trafic passagers en baisse de 68 % en 2020, est certes, sans précédent et il faudra probablement trois ou quatre ans avant de retrouver le niveau de 2019. Mais les fondamentaux qui soutiennent la croissance du transport aérien depuis soixante-quinze ans sont toujours là.
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