De 7 à 77 ans, Erasmus + s’adresse à tous

Au cours de 1 200 événements organisés à travers le monde, et près de 500 en France, les Erasmus Days 2020 permettront d’informer sur les « opportunités offertes par l’Europe en matière d’éducation, de formation et solidarité ». [Pixabay]

Erasmus + ne concerne pas que les étudiants mais permet d’insérer sur le marché de l’emploi les profils les plus divers. Une idée qui sera au cœur des prochains Erasmus Days, les 15, 16 et 17 octobre.

« C’était juste génial, je suis partie dans le cadre d’Erasmus trois mois en Espagne », explique Marieannick. La Française a-t-elle passé trois mois à déguster des cervezas au rythme des bringues étudiantes ? Pas sûr, car ce n’est pas tant pour faire la fête que cette Parisienne, alors âgée de 57 ans, s’est rendue à Séville. « Une amie m’a appris qu’Erasmus permettait aussi aux demandeurs d’emploi de partir à l’étranger. J’en ai parlé à mon conseiller Pôle emploi qui m’a dégotté un stage dans une entreprise de transport routier espagnole. J’ai tout de suite sauté sur l’occasion. Auparavant je ne savais pas du tout que les demandeurs d’emploi pouvaient bénéficier d’Erasmus. »

Des profils variés

Voyager en Europe pour y étudier – parfois un peu – et y faire la fête – souvent beaucoup – : les clichés liés à Erasmus ont la vie dure. Il est vrai qu’à sa création en 1987 le programme européen se focalise sur les échanges universitaires. Depuis il s’est étoffé. En 2014, il prend le nom d’« Erasmus + », un dispositif élargi qui bénéficie aux profils les plus divers : étudiants et enseignants universitaires, apprentis, professeurs et enseignants du scolaire, formateurs, demandeurs d’emploi…

Les prochains Erasmus Days, qui se tiendront du 15 au 17 octobre, rappelleront justement la pluralité des offres que condense Erasmus. Au cours de 2 000 événements organisés à travers le monde, et près de 800 en France, les Erasmus Days 2020 permettront « en présence d’élus locaux, d’eurodéputés, de journalistes, de parents et de jeunes » d’informer sur les « opportunités offertes par l’Europe en matière d’éducation, de formation et solidarité  », peut-on lire sur leur plaquette de présentation. Des opportunités parfois mal connues.

Un échange sur deux concerne un stage

Pourtant, ces dernières années le programme européen s’est ouvert à d’autres types d’échanges, souvent plus professionnalisants. Selon les dernières données de l’agence Erasmus + France, les stages en entreprise concernent plus de la moitié des voyages Erasmus + financés depuis la France. C’est ce qu’a fait Marie, jeune couturière en formation, qui est partie par deux fois en stage en Italie avec Erasmus : « J’ai fait un premier stage à Naples, au théâtre San Carlo, où je devais retoucher les costumes de ballets. Puis, en janvier 2019, je suis partie à Venise. Là, nous confectionnions des costumes pour le carnaval », note la jeune étudiante en contrat au Lido de Paris, pour qui la pratique couturière italienne varie beaucoup des méthodes de travail à la française. « On nous laissait une très grande liberté. Après seulement quelques jours, j’étais totalement autonome. »

Lutter contre le chômage

L’impact du Covid-19 sur le marché de l’emploi se fait durement sentir. D’après les derniers chiffres de la Banque centrale européenne (BCE), le taux de chômage de la zone euro pourrait atteindre 9,5% en 2021, soit près de 2% de plus qu’au début 2020. Des opportunités d’insertion sur le marché de l’emploi, comme celles qu’offre Erasmus +, ne sont donc pas négligeables. Toujours selon les données de l’Agence Erasmus +, « un jeune qui a bénéficié d’une mobilité encadrée à l’étranger (type Erasmus+) trouve un emploi plus rapidement (2,9 mois contre 4,6 mois) et plus durablement que ceux qui n’en ont pas fait ». Reste à voir comment va évoluer le virus et si les échanges intra-européens seront toujours possibles les prochains mois.

 

Inscrivez-vous à notre newsletter

S'inscrire