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Les professionnels du cinéma vont devoir se former à la prévention des violences sexuelles

A défaut de respecter un certain nombre de règles visant à éviter les dérapages, les producteurs, distributeurs, vendeurs, etc., ne pourront plus bénéficier d’aides du CNC, à partir du 1er janvier 2021.

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Publié le 05 octobre 2020 à 18h08, modifié le 07 octobre 2020 à 09h18

Temps de Lecture 4 min.

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Le logo du CNC (Centre national du cinéma et de l’image animée) sur la façade des Archives françaises du film à Bois d’Arcy (Yvelines), en 2009.

La salle de projection du Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC), boulevard Raspail, à Paris (14e arrondissement), doit proposer un genre inédit de vidéos à une cinquantaine de spectateurs, mardi 6 octobre. Des professionnels du cinéma et de l’audiovisuel, producteurs, distributeurs et vendeurs internationaux, sont en effet attendus pour participer à la toute première session de formation post-#metoo, dont l’intitulé est le suivant : « Prévenir et agir contre les violences sexistes et sexuelles ».

A compter du 1er janvier 2021, tout dirigeant de société qui déposera un dossier au CNC en vue d’obtenir des aides devra justifier qu’il a respecté les nouvelles règles en vigueur, comme la mise en place d’une procédure interne de signalement en cas de harcèlement sexuel, la désignation d’un référent permettant d’orienter le ou la salarié(e) en cas de problème, etc. La mesure-phare rend obligatoire le suivi d’une formation en deux étapes (en présentiel puis à distance). En cas de manquement à l’une de ces règles, l’aide sera refusée – pour mémoire, les aides (sélectives et automatiques) du CNC s’élèvent à 620 millions d’euros.

« Un projet ambitieux »

Ces annonces font suite à l’engagement pris par l’ancien ministre de la culture, Franck Riester, en novembre 2019, lors des 2es Assises sur la parité, l’égalité et la diversité dans le cinéma, de conditionner l’octroi des aides du CNC au respect de règles contre le harcèlement sexuel. Trois ans après l’affaire Harvey Weinstein en octobre 2017, du nom du producteur de films accusé d’agressions sexuelles et de viols par de nombreuses femmes, la vague #metoo continue de déferler et de s’étendre à d’autres secteurs, comme en témoignent les nouvelles accusations dans le jeu vidéo en juin (Le Monde du 26 juin 2020).

L’Association européenne contre les violences faites aux femmes au travail (AVFT), une structure historique créée en 1985, a été retenue au terme d’un appel d’offres pour assurer les formations. Très identifiée dans le milieu féministe, l’AVFT est avant tout une association d’aide aux victimes qui peut se constituer partie civile dans les procédures pénales, et qui est entendue automatiquement devant les prud’hommes. « A notre connaissance, le CNC est la première administration en France à conditionner l’aide publique au respect de règles contre les violences sexistes et sexuelles sur le lieu de travail, déclare au Monde la déléguée générale de l’AVFT, Marilyn Baldeck. Et je n’ai pas connaissance d’un pareil dispositif à l’étranger. C’est un projet ambitieux qui va jusqu’au bout d’une logique que l’on réclame depuis des années. »

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