Ce que l’étude met en avant (dès son titre) c’est que la fonction a évolué depuis 2019. Voici en image les principaux points d’évolution :
- Extrait Étude 2022 "Évolution de la fonction de délégué à la protection des données" du Ministère du Travail, du Plein Emploi et de l’Insertion.
Le DPO-type reste âgé de plus de 40 ans (63% sont âgés de 40 ans et plus), avec une formation dans le domaine du juridique ou de l’informatique majoritairement certes, mais d’une courte tête puisque désormais 47% sont issus d’autres domaines d’expertise que le domaine juridique et informatique, un des points d’évolution particulièrement marquant depuis 2019. Une partie de l’étude (pages 13 à 17) leur est d’ailleurs dédiée.
- Extrait Étude 2022 "Évolution de la fonction de délégué à la protection des données" du Ministère du Travail, du Plein Emploi et de l’Insertion.
Côté ancienneté, plus de la moitié (55%) ont une ancienneté dans la fonction de DPO de 2 ans et moins ! Le RGPD, pour mémoire, est entrée en vigueur en 2018...
86% des DPO en 2021 est interne et mutualisée (cette proportion reste relativement stable depuis 2019). Le DPO exerce en grande majorité cette fonction à temps partiel, en complément de son autre fonction dans l’entreprise.
L’étude de 2022 propose une distinction intéressante : distinguer les DPO
consacrant 25% et moins de leur temps de travail à cette fonction et ceux y consacrant 70% et plus. En effet, la part des ’25% et moins’ a fortement augmenté depuis 2019 (+29 points) et atteint 55%, contre 25% pour ceux qui y consacre plus de 70%.
Ce qui est intéressant, c’est qu’ils se singularisent également en termes de profil.
- Extrait Étude 2022 "Évolution de la fonction de délégué à la protection des données" du Ministère du Travail, du Plein Emploi et de l’Insertion.
S’agissant de sa place dans l’entreprise, les DPO sont en majorité situés à un rapport hiérarchique N-1 par rapport à leur responsable de traitement, et sont principalement rattachés à la Direction générale, ce que l’enquête 2022 confirme : 65% des DPO internes et mutualisés sont directement rattachés à la direction (+ 12 points !).
Seulement 39% d’entre eux disposaient d’un budget pour leur mission en 2019, 37% en 2020. L’enquête la plus récente révèle en outre que ce budget s’élève à plus de 100 000 euros dans seulement 10% des cas.
En 2022, 60 % d’entre eux confirme ne pas avoir de budget.
Nouveauté de l’étude 2022 : la 3ème partie dédiée aux DPO externes (indépendant ou salarié d’un organisme spécialisé) soit 14% des DPO, dont plusieurs caractéristiques sont mises en perspective avec celles des DPO internes. Voici leur profil :
- Extrait Étude 2022 "Évolution de la fonction de délégué à la protection des données" du Ministère du Travail, du Plein Emploi et de l’Insertion.
On notera notamment :
que 87% des des DPO externes déclarent maîtriser le RGPD et sa traduction opérationnelle, contre 67% pour les DPO internes et mutualisés.
que 76% des DPO externes ont suivi des formations Informatiques
et Libertés / RGPD depuis 2016 contre 66% pour les DPO internes et mutualisés.
Côté moral : 76% des DPO externes estiment que leurs recommandations sont écoutées contre 66% pour les DPO internes et mutualisés.
Mais encore plus parlant :
59% ont peu ou pas de doute dans la possibilité de mener à bien leurs missions contre contre 36% pour les DPO internes et mutualisés.
81% se disent satisfaits à très satisfaits de leur fonction de DPO contre 54% pour les DPO internes et mutualisés !
L’étude en intégralité est à retrouver ici.
A noter : D’autres chiffres et études sur le DPO sur le site de l’AFCDP qui publie par ailleurs également un observatoire trimestriel de la fonction.