Coronavirus : « Cette fois, mon hôpital va craquer » Contenu réservé aux abonnés
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Alors qu'une nouvelle vague de Covid-19 menace de submerger les hôpitaux, les soignants sont inquiets. Cette fois, ce ne sont pas les respirateurs ou les matériels qui leur font défaut mais… le personnel qualifié. Le « manque de renfort » est devenu leur leitmotiv. Même s'il y a moins de malades qu'au printemps, la situation risque d'être encore plus difficile à affronter.
Par Elsa Freyssenet
Jérémy Petit est infirmier anesthésiste en réanimation au CHU de Bordeaux. En mars et avril, lors de la première vague du coronavirus, il avait pris soin de patients transférés depuis Paris et Mulhouse. En août, il était allé prêter main-forte à ses collègues de Cayenne, en Guyane. Aujourd'hui, il ne pourrait plus : « Il y a de quoi faire à Bordeaux. » Depuis un mois, son service de réanimation accueille à la fois des personnes opérées d'un cancer (son activité habituelle) et des patients Covid +. « On ne peut pas remplir plus », dit-il.
Elisa Demonchy est infectiologue à Nice et responsable de l'unité Covid du CHU : « Pendant l'acte I de l'épidémie, on avait accueilli des patients d'Italie, de Paris et de l'Oise et des réanimateurs niçois étaient allés à Paris. Cette fois, on ne pourra pas répondre », dit-elle. Le CHU de Nice traitait lundi dernier 25 patients Covid +, contre 150 lors du pic épidémique du printemps. Alors pourquoi, cette crainte d'être débordé ? « Pour ouvrir des lits, il faut des soignants et, cette fois, on n'aura pas de renfort », explique-t-elle.
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