Numérique, mutualisations, fusions : la crise sanitaire va chambouler le modèle des grandes écoles Contenu réservé aux abonnés
Contenu réservé aux abonnés
Moins d'étudiants étrangers, moins de formation continue et de recherche partenariale, mais davantage de numérique et de nouvelles façons d'enseigner : la crise sanitaire bouscule les habitudes des grandes écoles et annonce une reconfiguration du secteur.
« La situation n'est pas catastrophique », rassure Laurent Champaney, directeur général d'Arts et Métiers et vice-président de la Conférence des grandes écoles (CGE). Avec la crise sanitaire, beaucoup de grandes écoles ont perdu des étudiants étrangers . Mais elles ont compensé autrement : « Les poursuites d'études ont explosé, affirme Alice Guilhon. La directrice générale de Skema business school évoque une hausse de 30 % des inscriptions en masters spécialisés pour son école. « Les étudiants retardent leur arrivée sur le marché du travail, indique-t-elle. Toutes les écoles ont ressenti cela. »
La baisse des recettes liées aux étudiants internationaux fragilise néanmoins le modèle économique des écoles. « La mobilité internationale en a pris un coup pour deux ou trois ans, estime Philippe Jamet, ancien président de la CGE. Cela va inciter les écoles à franchiser des formations à l'étranger, c'est-à-dire à conclure des partenariats avec des universités locales et moins à miser sur des recrutements massifs d'étudiants importés en France. »
Ce contenu est réservé aux abonnés Access et Premium