«Ça n’était pas la peine de nous applaudir pour recommencer ça!»: usés et désabusés, les soignants redoutent la marée
TÉMOIGNAGES - Dans un hôpital fragilisé de longue date, les personnels, durement éprouvés par la première vague de l’épidémie de Covid-19, ont été déçus par les promesses non tenues.
«C’est notre boulot, et on va y aller. Mais on est fatigués et c’est plus difficile de se remobiliser.» Comme d’autres, le Dr Thomas Gille, pneumologue à l’hôpital Avicenne (Bobigny, AP-HP), redoute la «marée» qui menace des hôpitaux déjà fragilisés. «Les soignants sont des gens comme les autres, tout le monde est assez déprimé et inquiet, remarque le Pr Rémi Salomon, président de la commission médicale d’établissement de l’AP-HP. Mais ceux qui ont été au front en mars savent que c’est dur physiquement et moralement. D’autant qu’on entre dans une période avec beaucoup d’incertitudes, notamment sur sa durée.» Et, contrairement à ce printemps, l’ensemble du pays est menacé. Inutile, donc, de compter sur l’aide de régions moins touchées. «Les renforts ne viendront pas et les transferts de patients seront impossibles», assène le Pr Éric Maury, réanimateur à l’hôpital Saint-Antoine (Paris), et président de la Société de réanimation de langue française (SRLF).
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«Voir arriver un tel afflux de patients…
ERRIL2
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Cette profession n’en finit pas de pleurer ! Et au lieu de critiquer les gouvernements qui se sont succédés devraient s’interroger sur sa politique de soutien aux syndicats 35 h, CMU, RSA, ....
bzh7544
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Dire que rien n à été fait ,c est un peu léger lorsque 2 augmentations de 50 et 100 euros ont été fit pour le monde hospitalier !,
La mémoire est courte !
De plus un petit rappel pour les 35 h ne serait pas de trop !!!
Horsepower
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En France on applaudit quand les gens bossent. Unique.