1) Parcours et matières privilégiées.
- Benjamin B.
« Je me suis inscrit en licence de droit à l’université après avoir obtenu un baccalauréat en série ES. Parallèlement, j’ai intégré la réserve opérationnelle de la gendarmerie.
Mon objectif était de devenir sous-officier de gendarmerie.
J’ai donc suivi la 1ère et la 2ème année de droit, avec notamment comme préférence le droit pénal et la procédure pénale.
Je n’ai pas eu l’occasion d’achever ma licence car j’ai été admis au concours externe et j’ai donc intégré une école de sous-officier de gendarmerie avant de débuter ma 3ème année.
Ce n’est pas du gâchis. Une licence n’est jamais qu’un morceau de papier attestant d’une réussite. Il ne s’agit pas d’un contrat de travail mais d’un enseignement intellectuel. C’est cet enseignement qui m’a permis de réussir mes objectifs. J’ai énormément appris pendant ces deux années. »
2) Les difficultés rencontrées durant le parcours.
« La fatigue : géographiquement, l’université était loin de chez moi (3heures de transport par jour). La clé ? De l’assiduité. Même si la motivation n’était pas toujours présente, je restais très assidu aux cours présentiels.
Après ça, j’ai intégré l’école de gendarmerie et j’ai suivi une formation de 9 mois, puis j’ai été affecté dans une brigade de sécurité publique générale avec la qualité d’agent de police judiciaire. La formation était dense mais complète.
Après deux ans, je me suis inscrit à la formation d’officier de police judiciaire que j’ai obtenu après 12 mois de formation, principalement en enseignement à distance. »
3) La profession actuelle (missions, préférences).
« Je suis Gendarme de carrière, Officier de police judiciaire et donc Directeur d’enquête.
Sur le plan judiciaire, je suis en lien permanent avec le Procureur de la République qui est le directeur de la police judiciaire sur le ressort de son tribunal judiciaire.
Les pouvoirs de l’OPJ sont divers et variés et consistent à constater les infractions à la loi pénale, rassembler les preuves et rechercher les auteurs de ces infractions et, tant qu’une information judiciaire n’est pas ouverte, exécuter les délégations et déférer aux réquisitions des juridictions d’instruction (par commission rogatoire).
Le pouvoir inhérent d’un OPJ est de décider une mesure de garde à vue et de procéder aux investigations qui en découle.
Concernant mes préférences, ce sont les enquêtes de flagrance qui nécessitent souvent dans l’urgence et dans des conditions dégradées une prise de décision instantanée. »
4) Un conseil à donner aux étudiants pour réussir ?
« Je pense qu’il faut avoir des objectifs précis et ne pas les perdre de vue.
Aujourd’hui je continue à progresser dans mon institution en me fixant de nouveaux objectifs. »
Pour plus d’informations sur la fonction d’Officier de Police Judiciaire :
https://www.gendarmerie.interieur.gouv.fr/cegn/formation-d-expertise/police-judiciaire
http://etudiant.aujourdhui.fr/etudiant/metiers/fiche-metier/officier-de-police-judiciaire-gendarme.html