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« Je devais partir à Singapour, et à la place, je suis des cours en ligne chez mes parents » : pour les étudiants, l’année noire des départs à l’étranger

Cette rentrée, la moitié des étudiants qui pensaient partir en mobilité internationale ont annulé ou reporté. Ceux qui ont pu s’expatrier sont avant tout partis en Europe. Le nombre d’étudiants étrangers en France a aussi chuté.

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Publié le 12 octobre 2020 à 00h45, modifié le 21 octobre 2020 à 18h24

Temps de Lecture 6 min.

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Des étudiants font la queue pour un bracelet d’identification, après un test au Covid-19, sur le campus de l’université du Colorado , le 18 août.

Ils rêvaient de connaître les résidences universitaires des campus américains ou australiens, de résister à un hiver montréalais ou de vivre comme un étudiant japonais. Ils voulaient voyager, rencontrer des jeunes venus des quatre coins du monde ou apprendre une autre langue. A la place, ils prennent des cours en ligne depuis chez eux, parfois de retour chez leurs parents. Pour l’auberge espagnole, suivez le lien.

En raison de la crise liée au Covid-19, de nombreux étudiants qui devaient partir en septembre à l’étranger ont dû renoncer à leur projet, en particulier ceux qui devaient se rendre dans un pays extraeuropéen. « Il y a trois raisons principales : les mesures restrictives associées à la crise sanitaire, l’absence de vols, et les décisions de certaines universités de ne plus recevoir d’étudiants en échange, notamment aux Etats-Unis, en Australie ou au Canada », observe Marc Desmet, vice-président de l’université de Tours, coordonnateur du réseau des vice-présidents, chargé des relations internationales. Il estime que, globalement, « la moitié » des départs d’étudiants français ont été annulés cette rentrée. Ceux qui ont tout de même fait leurs valises sont partis avant tout en Europe.

Les étudiants étrangers sont également moins nombreux dans l’Hexagone. Selon les chiffres du ministère des affaires étrangères, au 7 octobre, le nombre de visas accordés pour des études en France (61 000) a chuté de 30 % par rapport à l’année dernière à la même période, avec des différences très importantes selon les pays : − 62 % pour la zone Amérique, − 50 % pour la Chine, − 64 % pour l’Inde, mais + 2 % pour les pays d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient. Quant aux Européens, qui n’ont pas besoin de visa, ils sont également moins nombreux.

A l’école de commerce Kedge, présente sur quatre campus en France, on compte 30 % d’étudiants Erasmus en moins cette rentrée et on a constaté « beaucoup d’annulations de dernière minute », au moment de la reprise de l’épidémie en France. « Même en Europe, les jeunes semblent réticents à bouger », remarque Sandrine Lacombe, vice-présidente de l’université de Saclay, lors d’une rencontre organisée par la Cité internationale universitaire de Paris, en partenariat avec le groupe de presse AEF et Campus France, le 8 octobre. Dans son établissement, le nombre d’Erasmus a chuté de 50 % : un master a dû fermer, un autre tourne avec moitié moins d’effectifs, tandis que des cursus d’apprentissage du français, qui accueillaient surtout des étudiants chinois, n’ont pas ouvert.

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