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Les éditeurs diversifient à bon compte les revenus de leurs auteurs

Avec la crise, Editis propose des conférences à ses auteurs, Hachette Livre leur donne accès à leurs ventes de livres, mais les écrivains se heurtent toujours aux défaillances de leur régime social.

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Publié le 16 octobre 2020 à 10h09, modifié le 16 octobre 2020 à 14h33

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Dans une librairie de Mulhouse (Haut-Rhin), le 11 mai 2020.

Comment arrondir les fins de mois des auteurs sans grever le porte-monnaie des éditeurs ? Le numéro deux français de l’édition, Editis, vient de mettre en place un « bureau des auteurs ». Deux cents écrivains de quarante-huit maisons du groupe ont donné leur accord pour participer à des conférences au sein d’entreprises ou de collectivités. Un service « pour les entreprises friandes de donner du sens à leurs salariés », explique Michèle Benbunan, directrice générale d’Editis.

Pour l’heure, L’Oréal, Bel et une banque d’affaires ont donné leur feu vert. Les auteurs seront payés entre 5 000 euros et 10 000 euros la conférence, un tarif sur lequel Editis prélèvera 10 %. Ce revenu dépasse largement les à-valoir payés à un jeune romancier. Depuis plus de deux ans, Hachette Livre organise le même type de prestations pour des entreprises. Sauf cette année, où ce marché s’est effondré avec la crise sanitaire.

Toujours pour diversifier les revenus des auteurs, Editis a créé, fin avril, des sessions mensuelles de présentation virtuelle d’ouvrages destinés à des adaptations audiovisuelles ou cinématographiques. « Plus de 200 producteurs y participent et trois projets sont en négociations très avancées », détaille Clément Pelletier, directeur du développement.

Opacité des ventes

Aiguillonnés par le rapport de Bruno Racine, « L’auteur et l’acte de création », publié en janvier par le ministère de la culture, les éditeurs se préoccupent enfin de l’épineuse question de l’opacité des ventes. Depuis septembre, Hachette Livre propose à ses auteurs de littérature générale un portail qui leur donne accès à des informations sur les tirages et les ventes de leurs livres, recensées par l’institut GfK. Cette plate-forme, déjà proposée au Royaume-Uni, sera déployée dans les autres maisons d’édition du groupe, au-delà de la littérature. Chez Editis, Michèle Benbunan souhaite mettre en œuvre un système identique, donnant les ventes en temps réel et le montant des droits d’auteurs.

Le reste de l’édition devrait suivre. D’ici à 2021, « nous allons créer un GIE [groupement d’intérêt économique], regroupant les éditeurs, les plates-formes, les libraires et les auteurs, avec un tiers de confiance qui pourrait redistribuer l’information aux éditeurs et aux auteurs », indique Pierre Dutilleul, le directeur général du syndicat national de l’édition (SNE). D’ores et déjà, « tous les flux ont déjà été recensés, chez les éditeurs, les libraires, les distributeurs, GfK, etc. », indique-t-il, en sachant que les libraires disposent de trois mois pour retourner aux éditeurs les livres qu’ils n’ont pas vendus.

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