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Davantage de filles, de diversité sociale et géographique : le nouveau visage des admis aux Sciences Po

En raison de la crise sanitaire, les Instituts d’études politiques ont sélectionné leurs candidats sur la base des notes obtenues au lycée, et non pas via un concours.

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Publié le 20 octobre 2020 à 01h18, modifié le 20 octobre 2020 à 20h46

Temps de Lecture 6 min.

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Le concours d’entrée aux « Sciences Po », Ninon pensait au début que « c’était que pour les Parisiens ». Et puis, dans son lycée de Decazeville (Aveyron), elle a suivi un programme labellisé « cordées de la réussite » – un ensemble de cours et de rencontres qui vise à diversifier le profil des jeunes qui réussissent les épreuves. « Ça m’a montré que des gens de mon lycée pouvaient y prétendre. Ça a vraiment été décisif », raconte la jeune femme de 18 ans, fille d’une enseignante en maternelle et d’un gérant d’une boutique bio.

Mais en avril, patatras. Les épreuves ont été annulées en raison de l’épidémie de Covid-19. Les sept Sciences Po du concours commun (Aix, Lille, Lyon, Rennes, Saint-Germain-en-Laye, Strasbourg, Toulouse), ainsi que ceux de Bordeaux et de Grenoble, ont chamboulé leur sélection. Les traditionnelles dissertations écrites ont été remplacées par une sélection par le biais de Parcoursup, grâce à des algorithmes permettant de classer les dossiers selon les notes obtenues au lycée, ainsi que, pour certains élèves, au travers des résultats du bac. Pas de concours, pas de « prime » à ceux qui s’y préparaient parfois de manière très intense depuis plusieurs mois, quitte à avoir mis de côté leurs résultats au lycée : certains sont tombés de haut.

« Excellents éléments » de leur lycée

Une nouvelle donne qui a in fine bénéficié à Ninon : elle a intégré, en septembre, Sciences Po Toulouse, forte de son 17 de moyenne en terminale L et de son bac mention « très bien ». Une nouvelle donne qui a surtout – et c’est la grande surprise – modifié de manière sensible le visage des admis dans ces grandes écoles, devenues au fil des ans très attractives et très sélectives. Cette année, parmi les 10 000 candidats au concours commun des sept Instituts d’études politiques (IEP), 82 % n’ont pas obtenu de place.

Qui sont donc les nouveaux lauréats époque « corona » ? Premier constat : alors que le concours rebattait les cartes parmi les aspirants, mis sur un pied d’égalité face aux épreuves écrites, les admis 2020 sont, encore plus que les autres années, les « excellents » éléments de leur lycée, sur le temps long.

87 % de mentions « très bien » au bac

Pour preuve : à Sciences Po Bordeaux, la moyenne médiane de première et terminale en histoire-géo était de 17,1 chez les admissibles. Au concours commun, 87 % des entrants ont eu une mention « très bien » au bac. « C’est beaucoup plus que les autres années, où nous avions environ 70 % de mentions très bien », constate Olivier Brossard, directeur de l’IEP de Toulouse et porte-parole du concours commun.

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