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Les deux semaines qui précèdent les vacances de la Toussaint, Sophie* a toujours un peu peur. Elle sait que, pendant ces quelques jours, tout peut basculer. Enseignante d’histoire-géographie et d’éducation morale et civique depuis une petite dizaine d’années dans un collège « sensible » de Seine-Saint-Denis, elle n’est pourtant pas une débutante. La chronologie du programme est ainsi faite qu’elle vient de terminer les deux premiers chapitres de l’année, consacrés à Byzance et à l’Europe carolingienne.
Comme tous ses collègues, elle doit aborder, à présent, la naissance de l’islam avec ses classes de cinquième. C’est au programme. Et même si ses élèves n’ont que 12 ans, elle a une petite boule au ventre. « Juste avant les vacances de la Toussaint, les enfants sont épuisés, témoigne-t-e...
Illustration : dusault pour « Le Point » – Bruno AMSELLEM/DIVERGENCE – Charlie Hebdo – Alain Guilhot
C'est simpliste mais est ce au final une aussi mauvaise description de ce que nous vivons ?
Faut-il rappeler aussi qu'un prof a été durement sanctionné pour avoir montré des images sur la réalité d'une IVG ? Pourtant, quoi de plus scientifique que de décrire ce qui se fait ?
Pourquoi s'obstiner mordicus et comme on vient de le voir, à quel coût ! À vouloir obstinément désaliéner ces enfants, issus de familles religieusement obscurantistes, par le biais d'un système éducatif inopérant face à des valeurs aux antipodes des siennes ? Ne serait-il pas préférable, en dernière analyse, plutôt que de s'acharner, de faire preuve de réalisme et de pragmatisme en instaurant un système à deux vitesses. Un éduquant, l'autre revenant à l'enseignant des matières essentielles :, lire écrire, calculer, point ? Au diable les grands idéaux, ne serait-ce que pour la sécurité des profs à l'avenir ?