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PLF 2021 : 5 millions d’euros pour les maisons de l’emploi et une "mission flash" pour sécuriser leur financement

La commission des finances de l’Assemblée nationale a adopté, vendredi 23 octobre, les crédits de la mission Travail et emploi pour 2021. Une nouvelle fois, les députés dotent les maisons de l’emploi de 5 millions d’euros. La rapporteure Marie-Christine Verdier-Jouclas veut lancer une "mission flash" pour sécuriser leur financement, réduit depuis plusieurs années.

Comme les années précédentes, la question du budget accordé aux maisons de l’emploi revient sur la table au Parlement. A l’occasion de l’examen du projet de loi de finances pour 2021, la commission des finances de l’Assemblée nationale a décidé de doter de 5 millions d’euros ces structures portées par les collectivités locales qui participent à la politique de l’emploi.

"Aussi satisfaisants que ne soient les budgets prévus pour 2021, j’ai voulu accorder (…) une attention toute particulière à plusieurs outils et dispositifs en faveur de l’emploi et de la formation professionnelle", a souligné la rapporteure de la mission "Travail et emploi", Marie-Christine Verdier-Jouclas, à l’origine de l’amendement. Outre les maisons de l’emploi, la députée LREM du Tarn souhaite aussi financer davantage les écoles de production, des structures privées à but non lucratif dédiées aux décrocheurs.

L’amendement adopté, salué par le député PS de l’Aisne Jean-Louis Bricout, mais aussi la députée LREM d’Ille-et-Villaine Christine Cloarec-Le Nabour, prévoit en conséquence un transfert de crédits de 5 millions d’euros vers l’action "Amélioration de l’efficacité du service public de l’emploi", afin de financer ce dispositif "essentiel" au niveau territorial, précise l’exposé des motifs.

Une "mission flash" pour identifier d’autres sources de financement

Pour Marie-Christine Verdier-Jouclas, ces structures ont tout à fait leur place dans le paysage des acteurs de l’emploi. Alors que les pouvoirs publics ont par le passé justifié la baisse des crédits qui leur sont alloués par la présence de Pôle emploi, ce dernier a récemment signé une convention-cadre de partenariat avec leur tête de réseau, Alliance Villes Emploi, pour renforcer leur collaboration (voir notre article). L’amendement rappelle la valeur ajoutée des maisons de l’emploi pour "déployer les politiques publiques prioritaires comme la clause sociale", leur investissement "dans des projets visant à la montée en compétence des acteurs de la transition énergétique", mais aussi leurs efforts visant à "proposer aux services de l’Etat de nouvelles modalités de coopération".

"Je veux installer une mission flash pour pouvoir regarder réellement les maisons de l’emploi qui résistent aujourd’hui et qui apportent un vrai outil complémentaire", a ajouté Marie-Christine Verdier-Jouclas. Alors que l’Etat a, ces dernières années, voulu stopper le financement de ces structures – rétabli chaque année par le Parlement –, l’enjeu sera notamment d’identifier "d’autres sources de financement pour qu’au final, elles puissent faire leur travail et continuer d’exister et apporter une plus-value sur les territoires où elles sont en activité".

En 2017, le budget alloué aux maisons de l’emploi avait été réduit de 21 à 10,5 millions d’euros, un montant reconduit en 2018 puis diminué une nouvelle fois à 5 millions d’euros, en 2019 comme en 2020.