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Covid-19 : les enfants et adolescents scolarisés risquent-ils de ramener le coronavirus à la maison ?

Les dernières données scientifiques suggèrent que, si le virus circule peu chez les plus jeunes, ceux-ci peuvent être une source de contamination plus marquée à partir de l’adolescence.

Par  et

Publié le 06 novembre 2020 à 03h53, modifié le 16 novembre 2020 à 16h24

Temps de Lecture 6 min.

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Au collège Gustave Flaubert, dans le 13e arrondissement de Paris, le 2 novembre 2020.

Le rôle des enfants et des adolescents dans la dynamique de l’épidémie de Covid-19 est une question centrale. Quels sont les risques pour eux-mêmes de contracter la maladie, et de la transmettre à leurs proches ? La réponse importe d’autant plus que les écoles, collèges et lycées ont rouvert leurs portes le 2 novembre, un changement important par rapport au premier confinement.

Qu’en est-il de l’incidence de la maladie ? Au total, les cas pédiatriques représentent une faible part (de 1 % à 5 %) de l’ensemble des cas de Covid-19 dans le monde, indiquait, en août, l’agence de sécurité sanitaire Santé publique France (SPF). Des constats partagés par un rapport du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) – une instance de l’Union européenne –, publié en août. En France, depuis le 1er mars, environ 2 000 enfants de moins de 14 ans ont été hospitalisés, soit moins de 1 % de l’ensemble des hospitalisations. Au 3 novembre, 130 se trouvaient à l’hôpital pour cette infection, dont 21 en réanimation, selon le point épidémiologique de SPF. Trois décès sont à déplorer.

« Une guerre de mouvement »

« Il y a aujourd’hui un large consensus pour dire que les enfants sont moins susceptibles à l’infection, la transmettent moins une fois infectés, et sont peu à l’origine de chaînes de transmission », a expliqué, le 26 octobre, l’épidémiologiste Daniel Lévy-Bruhl, responsable de l’unité des infections respiratoires à SPF, lors d’un point épidémiologique, se fondant sur les enseignements des études menées et des expériences provenant d’autres pays.

« Les chiffres fournis par SPF et par le ministère de l’éducation nationale permettent d’attester que la reprise scolaire ne s’est pas associée à un échappement épidémique concernant les enseignants ou les élèves », indique un document transmis aux ministères par la Société française de pédiatrie (SFP), que nous avons consulté. Selon ces données, seules 0,2 % des classes étaient fermées, tous niveaux confondus, mi-octobre.

Autre élément, « le taux de positivité est inférieur à 10 % pour les moins de 15 ans, alors qu’il atteint près de 20 % dans la population générale », constate Robert Cohen, pédiatre infectiologue à l’hôpital intercommunal de Créteil, vice-président de la SFP. Auteur d’une étude rassurante cet été, il souhaite reconduire ces travaux au regard de la nouvelle vitesse de circulation du virus. « Il faut s’adapter, c’est une guerre de mouvement, ce n’est pas une guerre de tranchées », constate Robert Cohen.

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