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Reconfinement : le sport amateur en sursis

A l’arrêt depuis le 30 octobre, les associations sportives doivent faire face à une baisse de leur effectif, vivier d’autant plus crucial que leur économie repose en bonne partie sur les cotisations.

Par  et

Publié le 06 novembre 2020 à 12h55, modifié le 08 novembre 2020 à 12h27

Temps de Lecture 5 min.

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Le terrain de football du club de football amateur « FC Parisis » au centre d’entraînement du club, à Herblay, près de Paris, au 45e jour de confinement en France, le 30 Avril.

Le sport amateur avait tremblé en mars. Avec la nouvelle mise à l’arrêt, consécutive à l’entrée en vigueur du second confinement, instauré au moins jusqu’au 1er décembre, les inquiétudes existentielles du printemps se confirment, voire s’amplifient pour bon nombre des quelque 155 000 associations sportives dans le pays. En particulier celle d’une baisse des effectifs, et par conséquent des cotisations, principales sources de revenus – et d’existence.

Dans une lettre ouverte à la présidence de la République, le 26 octobre, le Comité national olympique et sportif français (CNOSF) a lancé un énième SOS pour évoquer sa « détresse ». Depuis la rentrée de septembre, avant même le reconfinement, il redoute une « baisse de 25 % des licences » en moyenne. Soit près de 4 millions de pratiquants en moins, sur la base des 16,5 millions recensés en 2019.

Les chiffres sont variables selon les sports, et forcément évolutifs, de même que la situation sanitaire. Avec pour l’instant 1,7 million de licences, la Fédération française de football annonce au Monde, par exemple, une diminution de seulement 3 % par rapport à son total de l’année dernière.

La chute s’observe parfois de façon plus drastique au plan local. Ainsi, l’Amicale pongiste de Ouistreham (Calvados) est passée de 102 à 60 licenciés d’une année sur l’autre. Un recul d’environ 40 % (plus de deux fois supérieur à la moyenne nationale pour la Fédération de tennis de table) qu’a également constaté le club de lutte de l’ASPTT Limoges-Chaptelat, dans un village d’à peine deux mille habitants.

L’espoir d’un rebond en fin d’année

Prudence cependant avec les statistiques, quel que soit le sport, rappelle Jean-Pierre Deloy, président de la ligue d’athlétisme pour la région Grand Est : « Il faut attendre encore deux mois pour avoir idée très précise de la baisse de licenciés. » Les fédérations sportives enregistrent en effet habituellement une part importante de leurs licences jusqu’à la fin de l’année civile et continuent d’accueillir certains retardataires les mois suivants.

Exemple avec la Fédération française de judo, ju-jitsu, kendo et disciplines associées : au 31 octobre 2019, elle recensait 413 556 licenciés, mais en avait finalement totalisé 550 000, dont un quart inscrits après novembre (à fin octobre cette année, l’institution compte 293 625 licenciés).

Par ailleurs, un phénomène influe sans doute sur les chiffres : pour éviter d’avoir à effectuer des remboursements pour la période de renconfinement, certains dirigeants n’ont pas enregistré des inscriptions déjà effectuées. « Quelques clubs m’ont dit qu’ils n’avaient pas encore encaissé les chèques, explique Alain Bertholom, président de la Fédération française de lutte. Ils ne licencient que le strict minimum, les rares qui ont pu faire des compétitions, les arbitres ou les dirigeants. »

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