L’industrie résiste au reconfinement, mais les services souffrent
ENQUÊTE - Dans les secteurs non frappés d’interdits, l’activité n’a pas chuté par rapport à son niveau d’octobre. Les patrons restent inquiets.
Principal échec du premier confinement, l’effondrement de l’activité ne se renouvelle pas au second. Au printemps, le recul, plus fort qu’en Allemagne, avait terrifié les dirigeants d’entreprises et le ministre de l’Économie, qui n’avaient pas réussi à faire entendre raison au président de la République. Obnubilé par l’impératif sanitaire, Emmanuel Macron avait refusé d’appeler les Français à se remettre au travail. Lorsqu’il a annoncé le reconfinement, le 28 octobre, son discours était tout autre.
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«C’est une différence par rapport au printemps, l’activité continuera avec plus d’intensité, a martelé le président. L’économie ne doit ni s’arrêter ni s’effondrer.» Sur ce point, il a été entendu. Certes, la restriction des voyages, l’obligation de fermer les bars et restaurants et l’interdiction de vendre nombre de produits ont un impact désastreux sur des secteurs entiers, les plus fragilisés lors du premier confinement. Mais pour le reste de l’économie, le bilan des deux premières semaines…