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Covid : 1 million de tests rapides pour les établissements scolaires

A partir de la semaine prochaine, une politique de dépistage massif du Covid-19 va être déployée dans les établissements scolaires. Dans un premier temps, elle concernera les personnels, pas les élèves.

Dans un premier temps, les tests ne concerneront pas les élèves.
Dans un premier temps, les tests ne concerneront pas les élèves. (Photo SYSPEO/SIPA)

Par Marie-Christine Corbier

Publié le 9 nov. 2020 à 18:43Mis à jour le 9 nov. 2020 à 18:47

C'est une question majeure qui était, lundi, au coeur de discussions interministérielles. Le ministère de la Santé va mettre à disposition de l'Education nationale, « dans un premier temps », 1 million de tests antigéniques (rapides) , indique-t-on dans l'entourage du ministre de l'Education nationale, Jean-Michel Blanquer.

Leur déploiement pourrait commencer la semaine prochaine. Ces tests seront destinés « à tous les établissements situés dans des zones où l'accès aux tests virologiques (RT-PCR) [qui permettent de savoir si une personne est porteuse du virus au moment du test, NDLR] est tendu et lorsque des cas de Covid-19 sont apparus dans l'établissement », précise le ministère.

« L'Education nationale peut être prioritaire » dans le cadre de la politique des tests, avait glissé vendredi, sur RTL, Jean-Michel Blanquer, alors que la France pratique aujourd'hui plus de 2 millions de tests par semaine .

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Sur la base du volontariat

Dans un premier temps, seuls les personnels seront concernés, pas les élèves. Les tests seront pratiqués par les infirmières scolaires sur la base du volontariat. Elles seront éventuellement assistées des associations de protection civile ou d'étudiants en santé. Favorable au principe des tests dans les établissements, leur principal syndicat, le Snics-FSU, avait alerté sur l'impossibilité pour les infirmières de mener à bien ces tests. Elles font état d'un surcroît de travail lié à la traçabilité des cas contact dans les établissements et au mal-être des élèves lié au confinement. « On est saturées, à genoux, on n'a même plus le temps d'écouter les élèves qui font la queue devant nos bureaux », déplore Saphia Guereschi, secrétaire générale du Snics-FSU.

La question du dépistage des 12-18 ans, notamment des lycéens, se pose de plus en plus. Dans son avis du 26 octobre , le Conseil scientifique faisait état d'une « transmission » du virus des adolescents « vers le personnel enseignant ». Et comme ils sont souvent asymptomatiques, ils peuvent faire circuler le virus dans leur famille. Le président de l'Assistance publique - Hôpitaux de Paris (AP-HP) Martin Hirsch se disait, lundi, sur France Inter, « prêt à aider à ce qu'on puisse utiliser les tests rapides pour faire du dépistage parmi les lycéens » pour « avoir à la fois les bénéfices de la scolarité et pas les risques vis-à-vis de leurs parents ».

« Savoir si les lycéens ont été contaminés »

Un tel dépistage auprès de mineurs requiert toutefois une autorisation parentale. La présidente de l'Île-de-France, Valérie Pécresse, qui indiquait vendredi dernier avoir acheté 100.000 tests pour les lycées de la région, considère que ces « tests minute » dans les établissements seront « un service supplémentaire rendu aux parents ».

Valérie Pécresse a aussi proposé aux proviseurs volontaires de faire des études épidémiologiques, avec l'Observatoire régional de la santé (ORS). « Ces données nous sont demandées par Santé publique France qui aimerait savoir si les lycéens ont été contaminés, asymptomatiques, ces dernières semaines », expliquait-elle. Pour avoir un autre éclairage que celui de Jean-Michel Blanquer qui martelait encore vendredi que « les lycées ne sont pas des clusters » et que « certains l'ont été mais pas dans des proportions importantes ». Le ministère de l'Education nationale comptabilisait vendredi 3.528 élèves testés positifs et 1.165 personnels, à rapporter aux 12 millions d'élèves et 1 million d'agents.

Marie-Christine Corbier

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