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Les concours européens peinent à attirer les jeunes Français

Les candidats se disent souvent déstabilisés par un mode de sélection très différent des procédures nationales. Des « étudiants ambassadeurs » tentent de les convaincre.

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Publié le 14 novembre 2020 à 07h00, modifié le 17 novembre 2020 à 08h03

Temps de Lecture 5 min.

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Un à un, les étudiants de Sciences Po Paris se connectent. Ce jeudi d’octobre, ils sont plus de 150 à avoir zappé la pause déjeuner pour assister à la visioconférence – Covid-19 oblige – sur les carrières européennes. L’invité est Koen Hendrix, de l’Office européen de sélection du personnel (EPSO), un organe incontournable puisqu’il est chargé de la sélection des candidats aux postes à pourvoir au sein des institutions européennes. « Nous offrons ce qu’aucune entreprise privée et peu d’administrations proposent : des postes très intéressants au quotidien, des opportunités de voyages, un environnement multiculturel, des possibilités de mobilité interne importantes, et le fait que nous ne travaillons pas pour le profit mais pour les 450 millions de citoyens européens », expose-t-il. Il n’aura même pas besoin de mentionner les rémunérations – autour de 4 200 euros net mensuels pour un jeune diplômé universitaire – et les avantages sociaux des fonctionnaires européens pour que les questions des étudiants fusent.

« Et j’en ai reçu beaucoup d’autres par mail après », se réjouit Ester Davanzo, l’organisatrice, en master « Affaires européennes » à Sciences Po Paris et ambassadrice EPSO française. « Notre rôle est de faire connaître les carrières européennes. J’organise des conférences, des rencontres avec des fonctionnaires européens. Je réponds aux questions, je gère une page Facebook, un Twitter, et avec les autres ambassadeurs des Sciences Po nous avons créé un compte Instagram et un LinkedIn », détaille la jeune femme, bénévole pour un an. Elle-même pense tenter le concours EPSO après quelques années d’expérience professionnelle.

Euroscepticisme

De fait, celui-ci est quasi incontournable pour qui vise un poste de fonctionnaire des institutions de l’Union européenne (UE). Les lauréats gagnent leur place sur la « liste » dans laquelle ces dernières piochent pour recruter. Pour y participer, il faut avoir la nationalité européenne et parler deux langues de l’Union, dont l’une doit être sa langue maternelle. Le concours généraliste a lieu en général une fois par an pour recruter des administrateurs (niveau licence requis) et des assistants (niveau bac requis). Des concours spécialisés peuvent être organisés selon les besoins pour des profils plus spécifiques.

Et c’est là que l’opération séduction prend tout son sens. Car ces concours peinent à attirer autant de candidats français qu’il le faudrait pour assurer l’équilibre entre les nationalités. « Peut-être que les Français ont plus tendance à vouloir rester chez eux… Il y a aussi le critère des langues, et peut-être une pointe d’euroscepticisme », analyse Koen Hendrix.

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