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Tribune

Opinion | Enseignement supérieur : gare au retour du mandarinat 

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Un amendement à la loi de programmation de la recherche a été voté au Sénat, permettant aux universités de se dispenser de l'avis du Conseil national des universités (CNU) pour recruter ou promouvoir leurs enseignants-chercheurs. C'est la fin programmée, pour Valérie Mignon, de l'évaluation par les pairs qui était jusqu'à présent pratiquée.

«Alors que l'on pensait que le mandarinat, le localisme et l'endogamie faisaient partie d'un passé révolu à l'université, la porte est désormais grande ouverte à ces pratiques».
«Alors que l'on pensait que le mandarinat, le localisme et l'endogamie faisaient partie d'un passé révolu à l'université, la porte est désormais grande ouverte à ces pratiques». (iStock)

Par Valerie Mignon (professeur d'économie à l'université Paris Nanterre)

Publié le 17 nov. 2020 à 07:30

La nuit du 28 octobre 2020 a-t-elle sonné - en catimini - le glas du Conseil national des universités (CNU), c'est-à-dire de cette instance nationale essentielle qui, par ses missions, garantit un traitement national, équitable, impartial et collégial des différentes dimensions de la carrière des enseignants-chercheurs ?

C'est, en effet, dans la nuit du 28 octobre 2020, quelques heures après l'annonce d'un reconfinement du pays par le président de la République, que le Sénat vote un amendement au projet de loi de programmation de la recherche pour les années 2021 à 2030 visant à supprimer l'étape de l'inscription des maîtres de conférences sur une liste de qualification établie par le CNU.

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