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Les écoles de commerce poussées dans les bras des fonds d’investissement

L’ouverture de leur capital permet aux établissements de financer leur développement. Au risque d’objectifs divergents.

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Publié le 18 novembre 2020 à 07h00, modifié le 19 novembre 2020 à 07h07

Temps de Lecture 5 min.

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Chaque secteur a ses feuilletons. Depuis un peu plus d’un an, le petit monde des écoles de commerce se passionne pour les aventures de l’EM Lyon, vénérable institution transformée en société anonyme, puis marquée par l’entrée à son capital du fonds Qualium et de Bpifrance, il y a un an. Des fonds d’investissement avaient déjà mis la main sur des écoles de commerce privées, mais c’est la première fois que la « mariée » est un établissement du « top 5 ». Si la situation a suscité tant d’émotion, c’est aussi qu’elle pose plus largement la question de l’avenir financier de ces écoles et la possibilité pour certaines d’entre elles de suivre la même trajectoire.

La diminution de la taxe d’apprentissage et l’assèchement des aides versées par les chambres de commerce pèsent lourdement sur les finances des business schools. La chute des recettes de la formation continue et des droits de scolarité des étudiants étrangers liée à la crise sanitaire n’a rien arrangé… Pourtant, les écoles estiment qu’elles ont plus que jamais besoin d’investir pour recruter des enseignants-chercheurs, construire des campus à l’étranger ou disposer de systèmes d’information performants.

Le directeur général de Grenoble Ecole de management, Loïck Roche, a calculé qu’en moyenne une école devra trouver 50 millions d’euros sur cinq ans, rien que pour poursuivre sa digitalisation, devenue cruciale. « Face à l’obsolescence des anciens modèles économiques, toutes cherchent désormais à s’ouvrir à des investisseurs privés, et notamment des fonds. »

Engouement récent

Après l’avoir longtemps ignoré, les fonds manifestent depuis six ou sept ans un véritable engouement pour l’enseignement supérieur privé français. Le secteur, qui a démontré sa résilience à l’occasion de la crise sanitaire, a tout pour plaire : un nombre d’étudiants en hausse, des revenus prévisibles et réguliers sous forme de frais de scolarité, et une image d’intérêt général qui redore leur blason.

Ces dernières années, les prix des transactions, qui ont surtout eu lieu dans le secteur 100 % privé, se sont envolés. Le britannique Cinven aurait racheté pour 800 millions d’euros, en mars 2019, le groupe Inseec U, qui compte 16 écoles. Une valorisation surestimée à en croire les spécialistes. « Les acheteurs ont été un peu déçus par les chiffres qu’ils ont trouvés, et au lieu de partir sur un gros développement, ils vont d’abord commencer par restructurer », confie une source proche du dossier.

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