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En Suisse, l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne attire toujours plus de Français

En moins de dix ans, les effectifs tricolores ont triplé dans cette université scientifique suisse, qui forme des ingénieurs. Parmi les objectifs des étudiants français : éviter la classe prépa et vivre à l’étranger.

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Publié le 22 novembre 2020 à 07h00, modifié le 23 novembre 2020 à 10h25

Temps de Lecture 5 min.

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On ne les voit pas beaucoup en ces temps compliqués de Covid-19 où les amphis sont vides et les cours à distance devenus la norme. Mais ils sont là, en nombre. Ils ? Ce sont les étudiants français inscrits à l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL). Et ils sont chaque année plus nombreux à se presser sur les bancs de cette prestigieuse université scientifique et technologique située dans la partie francophone de la Suisse.

En moins de dix ans, leur effectif y a triplé : l’établissement en dénombrait 923 en bachelor et master sur l’année 2010-2011 ; ils étaient 2 718 en 2019-2020. Dans le même temps, le nombre total d’étudiants progressait de 60 %, l’EPFL comptant à ce jour quelque 9 000 étudiants.

« Des Français, il y en a beaucoup, beaucoup, beaucoup », indique le Lyonnais Raphaël Destriau, qui a enchaîné bachelor puis master en ingénierie des sciences du vivant. Ici, les étudiants helvétiques ont d’ailleurs coutume de blaguer en disant que l’EPFL est un établissement français. C’est dire ! Et la tendance semble se poursuivre. Sur les 2 000 inscrits en première année de bachelor, 980 ont un diplôme suisse et 780 un diplôme français.

Comment expliquer un tel succès auprès des Français ? De façon générale, « la réputation de l’école attire », souligne Pierre Vandergheynst, vice-président de l’EPFL, chargé de l’éducation. En outre, les conditions d’admission sont exigeantes : jusqu’en 2014, une mention bien au baccalauréat scientifique suffisait. Mais depuis, avoir une mention très bien est une condition sine qua non.

Le poids des classements

Cette réputation s’est construite au fil des ans sous l’impulsion du visionnaire Patrick Aebischer, à la tête de l’institution entre 2000 et 2016. Elle repose sur plusieurs éléments : un recrutement de professeurs très international – aujourd’hui, seul un tiers des professeurs possèdent un passeport rouge à croix blanche –, une recherche de pointe, notamment à l’interface entre l’ingénierie et les sciences de la vie… En outre, l’école dispose d’un campus moderne où l’on circule en skateboard ou à vélo, avec son « quartier de l’innovation » accueillant start-up et acteurs majeurs du monde industriel, et des bâtiments à l’architecture remarquable, comme le célèbre Rolex Learning Center, bibliothèque et lieu de vie.

Résultat des courses : l’EPFL, citée comme une référence par Emmanuel Macron lors de l’annonce en 2017 de la création de deux pôles universitaires à Saclay, progresse régulièrement dans les classements internationaux. L’université a ainsi gagné quatre places dans le dernier classement 2021 de l’institut britannique QS, pour se hisser au 14e rang des meilleurs établissements d’enseignement supérieur au monde. A noter : l’université PSL est la première française dans le classement, à la 52e place, et l’Ecole polytechnique occupe le 61e rang.

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