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A Genève, la petite révolution des métiers de la traduction

La Faculté de traduction et d’interprétation de l’université de Genève, référence dans ce domaine, accorde désormais une place privilégiée aux nouvelles technologies.

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Publié le 23 novembre 2020 à 00h00

Temps de Lecture 3 min.

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Elle est l’une des plus anciennes écoles d’interprétation et aujourd’hui une référence dans ses domaines d’expertise : la traduction, l’interprétation de conférences et le traitement informatique multilingue. Fondée en 1941, en pleine deuxième guerre mondiale, l’histoire de la Faculté de traduction et d’interprétation (FTI) est étroitement liée au rôle de Genève, siège de nombreuses institutions internationales et d’organisations non gouvernementales – la ville abrite notamment le siège européen des Nations unies – et plus important centre au monde pour les conférences internationales.

Faciliter la communication dans toute une gamme de langues, permettre à tous de pouvoir s’exprimer et de s’écouter : la « Genève internationale » est l’une des raisons d’être de la FTI, qui a notamment modelé les standards de la profession d’interprète et fut pionnière pour proposer une formation structurée. Mais l’école ne prépare plus les étudiants aux métiers de la traduction comme elle le faisait naguère.

Systèmes de traduction automatique, de gestion de la terminologie et de reconnaissance de la parole... Les outils technologiques sont désormais très présents dans la formation des étudiants. « Les nouvelles technologies ont modifié en profondeur les métiers, principalement dans les domaines de la traduction », souligne Pierrette Bouillon, qui dirige la FTI depuis 2018. Ces dernières années, l’apport de l’intelligence artificielle, avec en particulier l’arrivée des systèmes neuronaux a notamment permis à la traduction automatique de réaliser des progrès considérables.

Besoins croissants

« Nous devons ainsi avoir des outils de formation adaptés pour que nos étudiants participent activement à l’évolution technologique », poursuit la doyenne de la FTI. « Les traductrices et traducteurs qui travaillent uniquement avec un dictionnaire papier, c’est de plus en plus rare, même si ça se voit encore en traduction littéraire », précise ainsi Elsa Cailletaud, étudiante parisienne en double master dans la traduction après un bachelor en communication multilingue.

Dans un environnement mondialisé et multilingue, « le contexte est positif », assure Pierrette Bouillon. Les besoins d’avoir des textes traduits d’une langue à d’autres sont importants dans tous les domaines : juridique, médical, économique, politique, technique, etc. Dans les organisations internationales, tous les textes sont traduits en plusieurs langues.

La traduction dans les jeux vidéo se développe également beaucoup. Les grandes organisations et entreprises ont toutes des services linguistiques. Les flux migratoires impliquent aussi de trouver des solutions de communication : la FTI développe ainsi un système avec les hôpitaux universitaires de Genève, utilisé dans les services d’urgence, permettant aux soignants de poser 12 000 questions à des patients parlant des langues peu connues, comme le dari (persan afghan), le tigrinya (parlé en Ethiopie et en Erythrée) etc.

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