Dans l’éducation, une réforme en cache souvent une autre… Dans la foulée de la première édition du baccalauréat 100 % nouvelle formule, un nouveau cursus sera ainsi inauguré, en 2021, dans les 111 instituts universitaires de technologie (IUT) de France : le bachelor universitaire de technologie (BUT). Un diplôme national en trois ans reconnu au grade de licence, qui remplacera l’ancien diplôme universitaire de technologie (DUT), diplôme bac + 2.
« Cela faisait cinquante ans que ce diplôme n’avait pas évolué », rappelle Laurent Gadessaud, directeur de l’IUT de Créteil-Vitry et porte-parole de l’assemblée des directeurs d’IUT. « C’était un souhait depuis longtemps de s’inscrire dans le nouveau schéma européen des études : Licence-Master-Doctorat (LMD) ». Dès la rentrée prochaine, ce souhait deviendra donc réalité. Un moyen, espère-t-il, « de rendre l’offre de formation des IUT plus compétitive, de favoriser les échanges avec les universités étrangères, et d’offrir aux étudiants de larges débouchés. »
Ainsi, plus besoin de passer deux diplômes – un DUT puis une licence professionnelle – pour atteindre le grade de licence. « Sur la plate-forme Parcoursup, les bacheliers pourront candidater directement à un parcours intégré en trois ans », se félicite Laurent Gadessaud. Grâce à un système de passerelles, il sera aussi possible de rejoindre le BUT en deuxième année après une année de licence, ou en troisième année, après un BTS. Ceux qui ne désirent pas aller jusqu’au niveau bac + 3 auront toujours la possibilité de s’arrêter à bac + 2, et d’obtenir le diplôme de DUT qui correspond à 120 ECTS (European Credits Transfer System ; le diplôme continuera d’exister, mais ne sera plus proposé en tant que tel sur Parcoursup).
Calendrier trop serré
Pas de révolution en revanche sur les spécialités. On conservera les 24 qui existent aujourd’hui en DUT. Sauf qu’on leur donnera le nom de mentions pour coller au vocabulaire de l’enseignement supérieur. Au sein de chacune de ces mentions à spectre très large en matière de métiers, entre un et cinq parcours différents correspondant aux options des anciens DUT seront proposés. « Tous ces parcours seront encadrés par des programmes nationaux qui pourront être adaptés au niveau local à hauteur de 30 % », précise Laurent Gadessaud. « Mais les compétences attendues dans chacun des parcours resteront les mêmes. » Seule la manière de les déployer pourra différer.
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