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Après quarante ans de naufrage, la politique industrielle française en sursis

Richard Ferrand, président de l’Assemblée nationale, auditionne, jeudi, en visioconférence l’équipe de France Stratégie à propos de leur rapport d’évaluation des politiques industrielles en France. Crédit : Twitter@RichardFerrand

France Stratégie a publié un rapport très sévère sur l’évolution des politiques industrielles dans le pays.

Ambiance morose! «Vous nous présentez un tableau assez déprimant», a conclu Richard Ferrand jeudi matin, après avoir écouté les économistes de France Stratégie présenter aux députés membres du comité d’évaluation et de contrôle des politiques publiques leur rapport sur l’évolution des politiques industrielles dans le pays. «Sur fond d’absence de stratégie, depuis quarante ans, nous reculons un peu partout. Certes, on peut se féliciter de quelques succès, mais ils sont manifestement aujourd’hui en danger», a appuyé le président de l’Assemblée nationale.

Le rapport du centre d’expertise, rattaché à Matignon, n’est, il est vrai, pas positif. Il rappelle la longue descente aux enfers de l’industrie française, qui a perdu près de la moitié de ses effectifs depuis 1980 et ne représente plus aujourd’hui que 10,3 % du total des emplois. «La part de l’industrie dans le PIB a reculé de 10 points sur la même période et s’établissait ainsi à 13,4 % en 2018, contre 25,5 % en Allemagne, 19,7 % en Italie…

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1 commentaire
  • Oskar Lafontaine

    le

    Ce qui a commencé à "tuer" l'industrie française, ce fut en 1974 le lancement, en 1974 du plan "tout nucléaire", qui a privé l'industrie normale de bons ingénieurs, techniciens et ouvriers, partis perdre leur temps et notre argent à édifier des "réactueurs" nucléaires et leurs usines pour le combustible uranium. Il en est résulté une baisse de la qualité des productions, d'où une perte de marchés à l'exportation, comme une concurrence accrue en France même, toujours au bénéfice des importations. Le nucléaire est nuisible en tout.

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