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La création d’une « profession médicale intermédiaire » sur le point d’être enterrée

Le projet d’une nouvelle profession, entre infirmiers et médecins, censée répondre au problème des déserts médicaux, devrait être retiré de la proposition de loi examinée à partir de mercredi à l’Assemblée nationale.

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Publié le 24 novembre 2020 à 14h00

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Sa durée de vie aura été des plus limitées. Avant même d’arriver dans l’hémicycle à l’Assemblée nationale, le projet de créer une « profession médicale intermédiaire » paraît déjà enterré. La mesure, inscrite à l’article 1 de la proposition de loi « visant à améliorer le système de santé par la confiance et la simplification », dont l’examen débute mercredi en commission des affaires sociales, a provoqué un tollé dans le monde médical. De l’ordre des médecins aux principaux syndicats de praticiens hospitaliers et libéraux, jusqu’aux conférences de doyens des facultés de santé, la levée de boucliers a été unanime.

Rapporteuse du texte, la députée LRM Stéphanie Rist a déposé samedi un amendement de réécriture qui expurge de sa proposition de loi toute mention à cette profession aux contours encore indéfinis, entre médecins et infirmiers, visant à répondre à la problématique des déserts médicaux. « Il y a un blocage trop important », se justifie la députée, qui reste « convaincue de l’intérêt d’avancer sur le sujet ». C’est finalement un « rapport » à remettre au Parlement dans un délai d’un an que propose Stéphanie Rist, afin de dresser un état des lieux de « l’exercice en pratique avancée », soit l’évaluation de dispositifs déjà existants.

Médecins de « second ordre »

La « profession médicale intermédiaire » devait apparaître en tête d’une proposition de loi mêlant diverses mesures techniques (gouvernance à l’hôpital, recrutement…) actées lors du Ségur de la santé, le plan annoncé par le gouvernement cet été au lendemain de la première vague de l’épidémie de Covid-19. Elle devait permettre de dépasser le « cloisonnement important des professionnels de santé », peut-on lire dans les motifs du texte législatif, « avec d’une part le médecin diplômé d’un bac + 10 et d’autre part l’infirmière titulaire d’un bac + 3 », alors que la démographie médicale et sa répartition ne permettent « pas toujours de répondre aux besoins ».

Mais sur le fond comme sur la forme, les critiques sont tombées en flèche contre ce serpent de mer du débat sur les déserts médicaux : création de médecins de « second ordre », comme l’étaient les « officiers de santé » d’avant l’avènement de la médecine moderne ; source de concurrence accrue pour les praticiens ; précipitation injustifiée alors qu’une nouvelle profession, les infirmiers en pratique avancée (IPA), qui suivent deux années d’études supplémentaires pour atteindre un bac + 5, arrive depuis peu sur le marché…

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