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Le déconfinement tardif suscite la colère des universités

Les présidents des établissements réclament une réouverture dès début janvier, avec une jauge de 50 % pour accueillir en priorité les étudiants de première année.

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Publié le 27 novembre 2020 à 12h15, modifié le 29 novembre 2020 à 04h07

Temps de Lecture 3 min.

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Un étudiant suit ses cours à distance depuis une salle de l’université Aix-Marseille, le 19 novembre.

Elles sont les dernières sur la liste et leur réouverture dépendra en bonne partie du succès du déconfinement de tous les autres secteurs avant elles : petits commerces, restaurants, cinémas, salles de sport et même stations de ski… Si le nombre de contaminations au coronavirus reste sous la barre des 5 000 par jour, les universités pourront enfin rouvrir, à une date peu précise, que le chef de l’Etat a située « deux semaines après le 20 janvier », lors de son allocution télévisée du 24 novembre.

Devant la presse, Jean Castex a tenté de justifier ce traitement à part : « Les universités, qui sont de grands lieux collectifs, nous empêchent à ce stade de décider leur réouverture, mais nous mesurons l’impact de cette décision », a déclaré le premier ministre, jeudi 26 novembre. Il a ajouté qu’il souhaitait rencontrer la ministre de l’enseignement supérieur et les représentants des présidents d’université dans les prochains jours « pour travailler sur les conditions de réouverture ».

Les étudiants devront donc attendre leur tour, eux qui se sentent d’ores et déjà plus confinés que la moyenne, vissés à leur ordinateur du matin au soir pour suivre leurs cours en ligne. Depuis le début de ce deuxième confinement, le 30 octobre, leurs enseignements se déroulent 100 % à distance, générant solitude et angoisse chez un nombre croissant de jeunes qui n’ont passé que quelques semaines sur les bancs de leur faculté, en présentiel, depuis la rentrée.

« Nous sommes scandalisés »

Unanimement, la communauté universitaire dénonce ce retour tardif. « Tout se passe comme si l’enseignement en mode “dégradé” à distance, que nous avons été contraints de mettre en place, réglait tous les problèmes, tacle le syndicat d’enseignants Snesup-FSU. Comme si les universités ne rencontraient aujourd’hui aucune difficulté, ni pour les activités d’enseignement ni pour les activités de recherche. »

Les présidents d’université tirent même « un signal d’alarme ». « Nous ne comprenons pas l’ordre de priorité établi pour les semaines à venir, affirme dans un communiqué l’Alliance des universités de recherche et de formation. Réunir 30 personnes dans une église ou une mosquée est-il à ce point moins dangereux que de les réunir dans une salle de cours à l’université sachant qu’elles peuvent par ailleurs être réunies dans un lycée ? »

De même, l’association des universités de recherche françaises, l’Udice, demande instamment au gouvernement la possibilité d’accueillir les étudiants dès début janvier, avec une jauge de 50 %, telle que mise en place déjà quelques semaines après la rentrée, lorsque la situation sanitaire s’était dégradée. « Nous sommes scandalisés, rapporte Jean Chambaz, président de Sorbonne Université. Il faut que le gouvernement comprenne qu’on ne peut ajouter une crise étudiante à la crise sanitaire ! »

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