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Le comité d’éthique du ministère de la défense donne son feu vert à la recherche sur le « soldat augmenté »

Dans un avis rendu public, le 4 décembre, le comité d’éthique du ministère de la défense plaide pour l’ouverture de travaux sur les méthodes « invasives » d’amélioration des performances physiques des militaires.

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Publié le 04 décembre 2020 à 10h30, modifié le 05 décembre 2020 à 07h01

Temps de Lecture 5 min.

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Image fournie par le ministère des armées. Vision de ce que pourrait être le combattant du futur en 2040/2050, avec des vêtements connectés, plus de protections et une interface homme/machine permettant d’aider le combattant. Image issue de travaux d’étudiants de l’école de design Strate pour l’armée de terre.

C’est un avis sur un sujet très sensible qui doit être rendu public, vendredi 4 décembre, par la ministre des armées, Florence Parly. Un avis émanant du tout nouveau comité d’éthique de la défense, créé en janvier, et qui concerne ce que les spécialistes résument par le concept de « soldat augmenté ». Soit tout ce qui concerne l’amélioration des performances au combat, et recouvre des aspects aussi variés et débattus que le recours à des exosquelettes, à un certain nombre d’objets connectés ou à des robots tueurs.

L’avis du comité d’éthique, qui doit être dévoilé à l’occasion d’un forum annuel de l’innovation, n’est que consultatif, mais il devrait faire parler de lui bien au-delà des cercles de la défense. Il concerne en effet le segment le plus périlleux du « soldat augmenté » : le recours aux techniques dites « invasives » pour améliorer les performances physiques ou cognitives du corps humain. En clair, l’injection ou l’absorption de substances, les opérations chirurgicales ou encore l’intégration de puces sous la peau pouvant envoyer ou recevoir des informations à distance sur un théâtre de guerre.

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Or, pour son premier avis public – un document d’une trentaine de pages que Le Monde a pu consulter –, le comité d’éthique de la défense, composé de dix-huit membres civils et militaires, a décidé de donner son feu vert à la recherche sur ces méthodes. Et ce, alors que, jusqu’à présent, aucun travail scientifique n’a été officiellement mené en la matière.

Une vingtaine de recommandations

Les seules méthodes « invasives » employées aujourd’hui au sein des armées françaises sont le recours à un certain nombre de produits facilitant la récupération après l’effort, diminuant le stress, ou des médicaments comme les antipaludéens, ainsi que la vaccination, souligne-t-on au cabinet de la ministre. Mais, à l’horizon 2030, selon le comité d’éthique, le « champ des possibles », pourrait largement s’ouvrir.

Ces évolutions pourraient notamment passer par des substances conçues pour améliorer « la résistance face au phénomène d’isolement ou à la suite de la capture par l’ennemi ». Elles pourraient aussi se traduire par des opérations des oreilles pour entendre des fréquences très élevées ou très basses, ou encore par des implants « permettant de prendre le contrôle d’un système d’armes ».

« Afin d’éviter tout risque de décrochage capacitaire de nos armées (…), la recherche dans le domaine des augmentations doit être ouverte », extrait de l’avis du comité d’éthique

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