Le Covid-19 n’épargne personne. Les associations ont dû s’adapter, comme tout un chacun, aux conséquences de l’épidémie en accélérant leur digitalisation, en mettant en place à la fois télétravail et télé-bénévolat – son pendant pour les bénévoles – et en hiérarchisant leurs actions. Si les dons ont afflué dès le début de la crise sanitaire, rien ne garantit que la générosité des Français se poursuivra alors que la crise joue les prolongations et que les besoins augmentent. Un climat d’incertitude qui ne rassure pas les associations.
“Le tissu associatif est actuellement fragilisé par la crise sanitaire et économique.” Cette déclaration d’Hubert Pénicaud, vice-président de France Bénévolat, fait écho à une étude réalisée en mai-juin 2020 à l’initiative du Mouvement associatif, du Réseau national des maisons des associations (RNMA), de Recherches & Solidarités et du ministère de l’Éducation et de la Jeunesse. Selon celle-ci, 89 % des associations ont connu des difficultés pendant le confinement ; 68 % en moyenne ont été à l’arrêt, dont près de 80 % pour les plus petites et près de 90 % dans le sport ; 29 % des associations ont connu une perte de revenus significative depuis le début du confinement.
Des dons stables et digitaux
Pourtant, les Français se sont mobilisés au premier semestre 2020. À la hauteur du caractère exceptionnel de la crise. C’est ce que fait apparaître le baromètre de la générosité 2020 publié en novembre 2020 par France Générosités. “Les dons ont augmenté de 22 % par rapport à la même période 2019”, fait remarquer Nolwenn Poupon, la responsable études et communication du syndicat. Un constat relayé par de grandes associations. “Alors que la collecte de dons en face à face n’était plus possible, nous avons eu la belle surprise de constater que nos donateurs ont été au rendez-vous et solidaires au début de la pandémie”, [...]